La politique, pour quoi ? Citation du jour d’Aristote (*)
(*) Aristote (383/4 – 322 av. JC) – Aristoteles, surnommé Stagirite, fondateur de la secte des péripatéticiens, né à Stagire en Macédoine
l’an 384 av. J. C (1re année de la 99e olympiade). Il eut pour père Nicomaque, médecin distingué, ami d’Amyntas III, roi de Macédoine. Il vint vers l’an 368 à Athènes, y suivit pendant 20 ans les leçons de Platon, et commença dès lors à se faire connaître par ses écrits. Après la mort de son maître (348), il quitta Athènes, blessé, dit-on, de n’avoir pas été désigné pour lui succéder, et se retira d’abord en Mysie
auprès d’Hermias, souverain d’Atarné, dont il épousa la soeur Pythias, puis à Mytilène dans l’île de Lesbos
Là, il reçut de Philippe (343) une lettre par laquelle ce prince le priait de se charger de l’éducation de son fils Alexandre, lui disant qu’il se félicitait moins de ce qu’il lui était né un fils que de ce que ce fils était né du temps d’Aristote.
Aristote sur une gravure de 1574.
Après avoir passé plusieurs années à la cour de Macédoine, il suivit, à ce que l’on croit, son élève dans ses premières expéditions en Asie, mettant à profit, pour les progrès de l’histoire naturelle, les trésors et les conquêtes du roi; puis il vint se fixer à Athènes vers l’an 331, et y fonda, dans une promenade voisine de la ville et nommée Lycée, une école nouvelle, qui prit le nom de Lycée; on la nomme aussi école péripatéticienne (du mot grec péripatos, promenade). A la mort d’Alexandre (323), Aristote, resté en butte à la calomnie de ses envieux et aux attaques des ennemis du roi de Macédoine, se vit accusé d’impiété : il sortit d’Athènes sans attendre le jugement, voulant, disait-il, épargner un nouveau crime aux Athéniens, déjà coupables de la condamnation de Socrate, Il alla s’établir à Chalcis en Eubée
où il mourut peu après, en 322, âgé de 62 ans.
Aristote est le génie le plus vaste de l’Antiquité; il a embrassé toutes les sciences connues de son temps et en a même créé plusieurs. Le mérite d’Aristote en philosophie fut de donner à la science une base plus solide que n’avaient fait ses prédécesseurs, et d’accorder davantage à l’expérience, mais sans méconnaître le rôle de la raison. Il rejeta la doctrine de l’idéal, qu’avait professée Platon, et concentra toute réalité dans les objets individuels.
La philosophie est pour lui la science des choses par leurs causes. Selon lui, les points de vue sous lesquels les objets doivent être envisagés, quand on veut les connaître et les expliquer, se réduisent aux suivants : ce dont une chose est composée, sa nature intime ou son essence, sa cause, et le but ou la fin vers laquelle elle tend; d’où la distinction de quatre principes, la matière, la forme, la cause efficiente et la cause finale.