Kaële rend les armes, plumes, encre et bagages
Un média qui disparaît est un petit morceau de Démocratie arrachée à notre société déjà bien malade, pourrie par le profit, dévastée par un capitalisme financier destructeur des hommes et de la planète.
Cette liberté d’expression et d’information, si nécessaire à notre société humaine, est le jouet du pouvoir économique qui a pris la place du politique.
Ce pouvoir économique tenait entre ses mains ces quelques feuilles légères de Kaële mais pourtant fortes de toute l’information nécessaire à notre vie citoyenne.
Par simple jeu financier, il les a jetées à la poubelle, comme on joue au casino.
L’information est devenue une marchandise, récupérée, asséchée, modelée par l’idéologie capitaliste.
Qu’on ne s’y trompe pas.
Derrière cette économie prédatrice et guerrière se cachent toutes les idéologies de la pensée totalitaire, réactionnaire, qui ne peut supporter qu’une communication : la leur.
Cette communication a tordu la main fragile de l’information, celle des journalistes, petits soldats sous la tutelle des généraux de l’information, eux-mêmes bras armé des patrons de presse, des actionnaires du Crédit Mutuel, de Bolloré, d’Arnault, de Dassault …
L’information est un bien public qui appartient à tous les citoyens ; une information achetée par le pouvoir le l’argent.
Défendre un programme 2017 du Conseil National de la Résistance.
Comme le défendait le programme du Conseil National de la Résistance du 15 mars 44, les médias devaient sortir de l’emprise des forces de l’argent. C’est ce qui leur a permis de recevoir des moyens financiers nécessaires à leur indépendance et à leur fabrication.
Aujourd’hui, tout est dévoyé
Comme l’explique Hervé Kempf sur son média en ligne « Reporterre » – un journaliste qui a refusé la légion d’honneur proposée par Ségolène Royal, proposition complètement délirante ! – : « Comment expliquez-vous « qu’Aujourd’hui en France », qui appartient au milliardaire Arnault, Libération, qui appartient au milliardaire Drahi, Le Monde, qui appartient au milliardaire Niel et à ses comparses, Le Figaro, qui appartient au milliardaire Dassault, reçoivent de l’Etat respectivement 7,8 millions d’euros, 6,5 millions, 6,5 millions et 5,4 millions ? Alors que, pour prendre un exemple au hasard, Reporterre ne reçoit pas un centime de ces aides ? »
Soutenez « librinfo74.fr » pour qu’il ne disparaisse pas dans la poubelle des libertés assassinées
Comme « Prioriterre », nous ne recevons quasiment rien et nous devons notre survie que par l’engagement militant de nos rédacteurs et le soutien financier de nos lecteurs.
Les journaux d’opinion, malgré quelques subventions, sont au bord de la faillite au bon vouloir des annonceurs.
Aujourd’hui la plupart des médias appartiennent à des empires financiers plus puissants que l’État qui bafouent le travail des journalistes.
L’exemple de i-télé, avec la magnifique et courageuse lutte des journalistes contre Bolloré pour préserver leur indépendance et la qualité de l’information, en est une illustration criante.