JO ANNECY 2018 : les médias dominants partenaires de l’échec !

Avec ces jeux-olympiques, une fois de plus, on prend la mesure de l’allégeance des médias aux pouvoirs locaux.
Que l’on s’entendent bien !
Nous parlons de la direction de ces médias et non des journalistes qui n’ont pas de prise directe sur le choix éditorial de leur entreprise de presse et sur sa politique vis-vis de ses partenaires économiques.
Que ce soit le Dauphiné Libéré, le Messager, Radio France, O.D.S, FR3, 8 Mont-Blanc… tous ont soutenu plus ou moins la candidature d’Annecy, évoquant le devoir d’accompagner un grand projet populaire !
Nous l’avons toujours dit : un média ne peut mélanger communication et information. Dès lors que ces médias ont pris fait et cause pour les JO, leurs journalistes n’étaient plus en condition d’exercer leur métier. C’est bien pour cela que la plupart des « papiers » du D.L. étaient rédigés par les membres de la direction départementale.
Dans ces conditions, les lecteurs du D.L. et tous les usagers de ces médias étaient en droit de se plaindre ne pouvant obtenir une véritable information journalistique sur le sujet.

Certains pourraient nous retourner la critique, reprochant à librinfo d’avoir été du côté des opposants aux JO.
Nous rejetons cette critique.
Si nous avons donné la parole aux opposants, c’est que les médias dominants les ignoraient totalement. Nous voulions ainsi rétablir le droit à l’information en nous opposant à la pratique journalistique condamnable de la rétention de l’information. Ce n’est que lorsque les membres du Comité anti-olympique ont pu se faire entendre et démontrer le sérieux de leurs arguments, qu’ils ont eut droit à quelques articles dans la presse locale. Pendant ce temps, les membres du comité de candidature disposaient presque quotidiennement d’articles de complaisance.

L’organisation de ces jeux n’était pas neutre, car ils allaient influencer l’avenir économique et environnemental du département. aussi chaque citoyen devait être informé à la fois des conséquences bénéfiques, mais aussi des risques négatifs d’un tel projet.

Enfin, si les membres de la rédaction étaient globalement opposés à ces jeux, nous avons toujours donné la parole aux deux parties.

Quel que soit le média, les journalistes peuvent avoir, à titre personnel, des convictions. Cela ne les empêche de faire leur métier le plus honnêtement possible. Ce qui est notre cas.
Dans les rédactions des médias dominants, les avis étaient partagés sur les JO. Par contre, les directions ont imposé la défense inconditionnelle des Jeux.

En conclusion, on peut dire, sans se tromper, que les médias dominants sont devenus partenaires de l’échec des JO d’Annecy 2018.
En ce qui nous concerne, si la rédaction a vécu avec un certain soulagement cet échec, nous revendiquons le fait d’avoir traité de façon journalistique ce sujet sensible.

Auteur: gfumex

Partager cet article :

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.