MONTAIN WILDERNESS est une association nationale de protection de la nature depuis 40 ans, dont l’objectif est de protéger la nature sauvage mais aussi de la concilier avec la montagne ”à vivre”, celle que l’on habite et que l’on visite. Représentée à ce débat par son vice-président, Francis Charpentier, celui-ci précise que son association, d’utilité publique, est apolitique et a-partisane.
Au cours de la réunion sur le SCOT organisée par les collectifs « Fier-Aravis » et « Pour une transition participative à Thônes », suite à l’intervention de Laurent Hatchadour (voir article sur librinfo : « Questions et réponses pour un avis citoyen sur l’enquête publique du SCOT de Fier-Aravis », Francis Charpentier, vice-président de Montain Wilderness, a abordé successivement la question de « l’agriculture et l’alimentation », « la politique foncière », « la vie à l’année dans les Aravis », « les paysages remarquables des Aravis », « la montée en gamme des stations », « l’artificialisation des sols », le rapport de l’autorité environnementale,
Si on peut résumer le message qu’envoie Francis Charpentier sur le SCOT des Aravis, c’est ”toujours plus” ! Plus de croissance démographique, en particulier touristique. Plus de circulation automobile. Plus de logements touristiques et secondaires. Plus de neige artificielle et de canons à neige.
Pour le représentant de Wilderness, « ce SCOT va favoriser une aggravation de la dégradation climatique, de la bio-diversité, du manque de logements de plus en plus cher pour loger le population locale contrainte d’émigrer, une réduction des terres agricoles en faveur immobilier en extension, au détriment d’une agriculture alternative nécessaire à une alimentation locale.
Au lieu de considérer le nombre d’hectares autorisés à être artificialisés comme un objectif à atteindre, les élus devaient essayer, au contraire, de le réduire. »
« Au lieu d’adapter le développement du territoire à sa capacité de supporter cette croissance démographique et touristique fondée sur l’économie de neige, sans se soucier des conséquences catastrophique et irrémédiables sur l’environnement et la qualité de vie de ses habitants, la SCOT devrait adapter cette croissance démographique touristique, à la réelle capacité à s’adapter aux besoins réels de la population, au logement sédentaire, aux possibilités réelles de circulation, ce que l’on appelle « la capacité de charge. »
Le SCOT ne favorise pas une politique foncière en faveur d’une économie locale, mais privilégie une approche essentiellement touristique.
Les stations des Aravis imposent une économie ski « haut de gamme », ce qui les conduit à développer le logement touristique et d’aménager des pistes de plus en plus haut dans la montagne.
Francis Charpentier insiste pour que ce SCOT permette une « vie à l’année » en faveur de la population locale en développant le logement, les activités économiques créatrices d’emplois. Une économie alternative au tourisme de ski « Haut de gamme »
Pour Francis Charpentier, l’agriculture paysanne, génératrice d’une alimentation locale, est absente du SCOT
Dans ce SCOT, les élus ne mettent pas en valeurs les atouts du territoire et restent enkystés « sur le tout ski »
Une consultation nationale de Mountain Wilderness sur l’avenir de la montagne a réunit 800 000 contributions citoyennes.
En guise de conclusion, Francis Charpentier cite le rapport de la mission régionale de l’autorité environnementale. Celle-ci dénonce l’absence de mesures garantissant la diminution de l’effet de serre sur l’environnement montagnard.