Forts de 24 000 signatures, « Les Gardiens des terres agricoles »se mobilisent ce 29 avril contre le projet de la zone industrielle de Brassilly

Face au projet de Pierre Bruyère, maire de Poisy, et de Frédérique Lardet, Prsidente du Grand Annecy, de créer à Brasilly une zone industrielle, un collectif d’habitants s’est créé « Gardiens des terres agricoles ». Ce collectif invite les citoyens à participer le lundi 29 avril à la réunion de quartier organisés par la mairie de Poisy à l’école de Brassilly.

Le 20 mars le collectif avait réuni 200 personnes à l’ISETA de Poisy.

                                                                             Le 20 mars dans l’amphi de l’Iseta

Une forte affluence à souligner.

Ce 20 mars, l’amphithéâtre de l’école d’agriculture était comble. Cette réunion, organisée par le collectif « Gardiens des terres agricoles » était destinée à informer les habitants de Brassilly de la commune de Poisy de ce gigantesque  projet de zone industrielle. Un projet dont ils n’avaient jamais entendu parler.

Cette affluence contraste avec la faible participation aux réunions publiques organisées par les élus. Des réunions dont l’objet est avant tout d’informer leurs administrés sur des projets déjà ficelés pour lesquels les habitants n’ont jamais été associés. Ces réunions publiques, où peu de personnes se déplacent, comme le reconnaît Frédérique Lardet, président du Grand Annecy, contrastent avec cette réunion organisée par le collectif.

Un collectif citoyen pour défendre les terres agricoles et forestières de Poisy-Brassilly.

Dans le futur PLUi du grand Annecy, une nouvelle zone d’activité économique est prévue sur le secteur de Brassilly sur une surface de 13 ha actuellement classée agricole et ce depuis plusieurs décennies.
Pour la réalisation de cette ZAE, un échangeur (d’un coût financier de plusieurs millions d’euros) est prévu en liaison avec la zone de Valparc. le collectif craint que cet investissement lourd appellera sûrement d’autres constructions et une extension de la zone prévue à ce jour, menaçant les berges du Fier.

Programme de la zone industrielle de Brassilly de 110.000 m2
100 000 m2 hôtels industriels
3 600 m2 bureaux (façades silos sur contournement)
3 400 m2 cité artisanale (gradation quartier – industrie)
1 100 m2 micro-activités (façades sur parc)
1 500 m2 équipements, services, commerces (interface quartier Brassilly)
> 3 silos x 300 places de stationnement réversibles

13 ha de terres agricoles supprimées

Ce sont les conséquences qui ont scandalisé les membres du collectif, en particulier un maraîcher, installé depuis des génération à Brassilly qui verra ses terres disparaître lui ôtant son outil de travail. En réponse, Frédérique Lardet veut compenser des pertes de terres agricoles en transformant des terrains constructibles de l’agglomération en terrains agricoles. Un réponse qui ne peut satisfaire ce maraîcher, attaché à des parcelles cultivées depuis des générations, lieu de vie et de travail auquel il est culturellement attaché.

Des terres agricoles nécessaires pour renforcer l’autonomie alimentaire du Grand Annecy

Alors que le ministère de l’agriculture vient de remettre le 3 avril 2024 une évaluation de la souveraineté agricole et alimentaire de la France, le Grand Annecy, dont l’autonomie alimentaire se situe à des niveaux très bas, ne peut se permettre de supprimer des terres agricoles existantes pour répondre à cette orientation gouvernementale. Une décision politique qui deEn voulant imposer une logique industrielle de création d’entreprise, qui selon ses dires, permettra à notre territoire de pas mourir dans l’avenir, Frédérique Lardet s’oppose à cette volonté gouvernementale, considérant que la transformation du modèle agricole vers une agriculture paysanne n’est pas  un modèle économique crédible.

Deux projets de société s’affrontent

Dans l’échange qui s’est nourri au cours de la soirée, l’aspect politique s’est imposé. D’un côté, des élus de droite, convaincus que seul le développement économique industriel, créateur d’emploi, est envisageable, alors que les défenseurs d’une agriculture paysanne, protectrice de la planète et respectueuse de l’environnement, considèrent que c’est un modèle économique tout aussi performant en création d’emploi et de développement de richesses.

Un projet en inadéquation avec les nouveaux enjeux liés au réchauffement climatique

Ce sont les arguments déterminants que développent le collectif, convaincus qu’ils sont dans « l’air du temps » en voulant contribuer à la sauvegarde de la planète.

Les membres du collectif estiment que ce projet va « amplifier les risques d’inondations par l’imperméabilisation de nouvelles surfaces, et de perte d’une biodiversité exceptionnelle avec la destruction d’une zone humide et forestière, dernier poumon vert entre Meythet, Chavanod et Poisy, sanctuaire de nombreux animaux, oiseaux et de plantes qui disparaissent du territoire annécien. La hausse des températures dues à la perte de végétation et du changement de l’état des sols et l’augmenter la pollution de l’air et de l’eau par les activités industrielles et le surcroît de trafic routier » sont des facteurs suffisamment convaincants pour justifier l’abandon du projet.

 

Des élus bousculés dans une réunion de démocratie participative

Nous avons donné la parole à Pierre Bruyère, maire de Poisy, et Frédérique Lardet, Presidente du Grand Annecy, pour répondre aux arguments développés par les gardiens des Terres agricoles :

 

Auteur: gfumex

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