Femme harcelée, F… ne s’est sentie ni écoutée, ni protégée pendant 4 mois infernaux
F… vivait seule.
Un site de rencontre lui apporte un compagnon, « livré à domicile » le 1er juillet 2016.
Gentil, aimable, attentionné, H… est le prince charmant tant espéré.
Mais le conte de fée prend vite les stigmates de l’enfer.
H… change de comportement. Elle découvre un personnage violent, réglant ses comptes au téléphone dans des termes injurieux allant jusqu’à menacer de mort certains individus.
Il commence à s’imposer d’une façon pressante puis violente dans les mots utilisés.
Entre temps, dit-elle : « je découvre un document laissé à mon domicile. Il s’agissait d’une condamnation le concernant dans laquelle il avait interdiction de s’approcher d’une femme. Vers le 15 juillet je lui annonce que je veux arrêter notre relation ».
Le 21 juillet, elle lui demande de partir. Il refuse et la menace « de se jeter du 10ème étage ».
Le 23 à 16H00, elle ne lui ouvre pas sa porte et lui dépose ses affaires sur son palier en présence de ses voisins. Des personnes qui la soutiennent.
À ce moment H… apostrophe la jeune femme : « Il a déclaré que je le paierai de l’avoir jeté comme un mal-propre, qu’il souhaitait ma mort ainsi que celle de ma famille, et m’a traité de « pute ».
N’y pouvant plus, F… se rend au commissariat de police le même jour pour porter plainte. La police refuse de prendre sa plainte en lui demandant des preuves. Une simple déclaration de main courante est prise à 18H31 où elle explique la situation et conclut « j’ai peur pour ma mère car il connaît son adresse »
Depuis, c’est l’enfer pour F…
Depuis, H… n’a eu de cesse de l’abreuver d’appels et de messages téléphoniques F…. avec des propos menaçants.
Il revient régulièrement la harceler derrière sa porte, mettre du poivre sur le seuil, l’insulter, la menacer de mort…
Il se poste au pied de l’immeuble. Monte pour écouter à sa porte.
Même dans la rue, il l’agresse dans sa voiture où elle doit se barricader.
Denise, voisine de F…, a accepté de témoigner :
Le 28 juillet, F… écrit au Procureur témoignant de son désarroi expliquant que la police a refusé de prendre sa plainte.
Le 3 août, la police accepte de prendre sa plainte.
Depuis, la situation n’a cessé de s’aggraver. Une menace de mort envers la famille, couteau à l’appui, a été menée par H…
Condamné en 2015 à 2 ans de prison avec sursis pour harcèlement, avec mise à l’épreuve pendant 3 ans
Le plus surprenant est que cette personne avait déjà été condamnée en 2010 à deux ans de prison ferme pour escroquerie.
Le 26 mai 2015, il est condamné à 2 ans de prison avec sursis avec mise à l’épreuve pendant 3 ans pour les mêmes faits de harcèlement avec obligation de ne pas avoir des contacts avec la victime
F… se désole du parcours de combattant qu’elle a dû parcourir pour demander une protection de la police et obtenir que son agresseur soit neutralisé.
Elle espère avoir enfin gain de cause, puisque H… est convoqué au tribunal d’Annecy.