« En finir avec les idées fausses sur les fonctionnaires et la fonction publique »… On ne vous dit pas tout!

OLYMPUS DIGITAL CAMERACe Mardi 29 Novembre 2016, une conférence de presse de l’intersyndicale (FSU et CGT) était organisée au siège de la FSU d’Annecy, afin de faire le point sur la situation en Haute-Savoie, pour répondre à un certain nombre d’idées fausses véhiculées par les grands médias (TV, presse écrite…) et experts en tout genre au service des politiques néolibérales.

Nous avons recueilli les paroles de ces syndicalistes.

« Les provocations et annonces ne manquent pas, surtout après les primaires des Républicains et la course aux présidentielles. Chacun y va avec surenchère ! »

Pour ces syndicalistes, Il y a donc urgence à engager le débat et stopper la propagation de poncifs dangereux, opposant certaines catégories de travailleurs : « les privilégiés que seraient les fonctionnaires »… et les salariés du privé ».

« Alors que la crise économique s’accentue , les 500 plus riches français gagnent plus que l’état : 500 Milliards contre 300 Milliards ! L’évasion fiscale est aux environs de 80 Milliards par an et 10% des français les plus riches amassent plus de 130 Milliards d’euros. François Fillon d’annoncer avec mépris , si tôt vainqueur des primaires; qu’il faudra économiser 15 Milliards, en économisant 500 000  postes dans la fonction publique ».

 

Qu’en est-il sur le terrain de la Haute-Savoie ?

Ici, par rapport aux autres départements, le taux d’emplois dans la fonction publique est  undes plus faibles. Il y a un « turn over »  et cela est lié au coût de la vie, en particulier celui du logement.

Depuis des années, la revendication de zone de vie chère est récurrente. :« aucune réponse positive n’est donnée. En dépit d’une population croissante depuis plusieurs années, car ce département est attractif, peu de postes sont créés. Alors, on fait appel à des contractuels ou vacataires. Ce sont des postes précaires (de 15 à 16%). Le but est d’affaiblir les services publics (par exemple entretien des établissements, ménage…) pour aboutir à  l’externalisation de certains services livrés au privé. De plus cela coûte plus cher et met par exemple en péril le fonctionnement, les finances de certains hôpitaux.

Ainsi, par ce climat pathogène, on crée de l’angoisse, de la souffrance au travail en exerçant des pressions, en mettant les personnels en concurrence, en ne répondant pas aux revendications :

– L’augmentation significative des salaires alors que l’on accumule des pertes depuis 2010

– La revalorisation des filières et des corps à prédominance féminine : un salaire égal pour un travail à valeur égale

– Amélioration des conditions de travail comme par exemple les classes surchargées, le manque de formation continue dans l’éducation… Il faut une autre organisation du temps de travail qui prend en compte celui passé hors la classe.

– L e renforcement des garanties aux usagers d’un service public de pleine compétence et de proximité, alors que les moyens de transport publics font défaut. On assiste, sur le plan territorial et dans les hôpitaux à la « mutualisation » des services et des postes pour mieux les supprimer et faire des économies.

– La fin de la précarisation des emplois publics par un plan de titularisation…

 

« Se mobiliser pendant la campagne présidentielle »

Comment faire prendre conscience des dangers qui se profilent, que les inégalités n’ont jamais été aussi fortes, que le taux de travailleurs pauvres dans la fonction publique est en augmentation ?

Il faut agir au plus près des revendications avec l’ensemble des organisations syndicales . C’est un combat difficile!

Ce qui garantit l’unité c’est le fédéralisme, car, dans dans notre pays le taux de syndicalisation est faible (Entre 15 à 16% en Haute-Savoie). Ajouter à cela les pressions du MEDEF pour faire changer l’orientation de certains syndicats.  Donc, créer un rapport de force conséquent, se mobiliser lors de la campagne présidentielle et mettre en avant les questions sociales et des ajustements budgétaires, à l’instar de ce que firent les résistants, au Conseil National de la Résistance.

Nous avons en face de nous des hommes politiques de plus en plus libéraux, aux ordres de la politique monétaire européenne, alors que beaucoup de travailleurs sont en situation de souffrance. Solidarité, justice, santé…Non, il n’y a pas trop de fonctionnaires en France, la preuve  dans d’autres pays européens, même en Grande-Bretagne ou dans certains pays scandinaves le taux est égal ou supérieur. Ne pas se décourager, les fonctionnaires ne sont pas des privilégiés ou une charge, ils permettent de construire une société plus équitable répondant aux besoins fondamentaux, du « bien vivre pour tous ».

Référence :  « En finir avec les idées fausses sur les fonctionnaires » Bernadette Groison Les Éditions de l’Atelier

Auteur: Colette CHARLET

Partager cet article :

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.