ÉDITO : Les éleveurs arrosés
Les éleveurs dans le giron de la FDSEA n’ont pas l’habitude d’agir dans la dentelle.
Acculés au dépôt de bilan, ils utilisent les moyens du désespoir.
Rapport de force violent contre le gouvernement et la grande distribution , aujourd’hui à travers les blocages de route, hier avec la projection de purin sur les Préfectures *
Accepter les conséquences de l’agriculture industrielle
Seulement, quand ils dénoncent les prix bas imposés par la grande distribution, ils subissent directement leur choix de soutenir le système libéral de production dont ils sont les premiers acteurs, en développant cette agriculture industrielle, génératrice de produits agricoles médiocres, de pollution de la terre et des mers, de concentration des exploitations avec sa destruction d’emplois qui détruit notre agriculture dont ils devraient être les défenseurs.
La solution : abandonner l’agriculture industrielle au profit de l’agriculture paysanne, génératrice d’emplois.
Bien sûr, il ne suffit pas de dire « Y’a qu’à faut qu’on » pour apporter des solutions, mais c’est à la FNSEA et ses fédérations départementales de se poser les bonnes questions et encourager ses adhérents à se reconvertir, par étapes, dans une agriculture respectueuse de la nature, de ses agriculteurs et surtout des consommateurs de leurs produits.
Développer des exploitations à taille humaine capables de produire des aliments de qualité en développant les circuits courts, tout en respectant les animaux et la nature, ne serait-ce pas à magnifique défi à relever ?
* N’oublions pas, même si les motivations étaient différentes, les assassinats d’un contrôleur du travail et d’une contrôleuse de la mutualité agricole le jeudi 2 septembre 2004 par un producteur de prunes.