ÉDITO Le système pourri des partis majoritaires de la cinquième République

« Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de France ! »

Si Coppé et Fillon viennent de dévoiler au grand jour le spectacle affligeant et lamentable des ambitions personnelles accrochées au pouvoir absolu du chef – marque de fabrique de la Cinquième République créée par, et pour le Général De Gaulle –  le PS a eu l’intelligence – pour une fois –  d’éviter cette mascarade grâce à ses primaires.

 

Cependant, l’UMP n’a rien à envier au PS.

Le système des partis majoritaires, aussi bien de droite comme de gauche, engendré par la cinquième République, aura réussi à pourrir la politique, pour la plus grande délectation du Front National, lui-même concentré de pourriture et de perversion.

Ce spectacle désolant offert par l’UMP lors de la désignation de son « chef » – spectacle qui a révélé le véritable visage d’un parti politique usurpateur du pouvoir grâce à la supercherie d’un système électoral établi à sa convenance – n’a rien à envier à celui donné par le PS lors du vote à la « coréenne » obtenu par Harlem Désir. Un parti qui s’est glissé dans ce système délétère pour accéder au pouvoir.

Depuis son arrivée au gouvernement, ce parti a enlevé le masque de gauche qu’il avait revêtu pendant la campagne électorale pour prendre celui du parti majoritaire de la cinquième république qui impose la même politique libérale appliquée par Sarkozy, avec quelques retouches sociales à la marge pour ne pas trop perdre la face.

 

Le PS essaie de se sortir du bourbier de Notre Dame des Landes,  .

Collectionnant les reniements, les bévues, les indécisions, François Hollande et Jean-Marc Eyrault, incapables de comprendre la portée politique du mouvement social et populaire qui s’est catalysé sur le bocage nantais, ont essayé de déminer le terrain d’aviation qui risquait de ressembler au camp militaire du Larzac, en acceptant d’ouvrir la discussion.

Une négociation en trois temps, rythmée par la « Valls » des CRS

Pour le gouvernement, le premier temps sera ‘d’assainir » la zône en évacuant tous les opposants par les forces de l’ordre maintenues sur place, le deuxième sera de prendre le temps de discuter entre personnes responsables, le troisième sera de convaincre définitivement de la nécessité de réaliser l’aéroport en le rebaptisant « Aérobio » !

Un scénario que refuse catégoriquement les opposants – dont font partie les élus d’Europe Écologie les Verts – exigeant le retrait immédiat des forces de l’ordre avant toute négociation.

On peut s’étonner que le gouvernement s’en étonne, car ses représentants, habitués aux négociations syndicales, n’accepteraient jamais de négocier avec le patron alors que l’entreprise serait occupée par les CRS.

 

Auteur: gfumex

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