« L’argent public est sacré », le collectif citoyen JOP2030 a adressé une lettre ouverte à Edgar Grospiron pour le prendre au mot

Par Sandra Stavo-Debauge

Edgar Grospiron, ancien casse-cou…. gouailleur

Alors que le champion -olympique de ski de bosses 1992 de La Clusaz, Edgar Grospiron (qui réside à Annecy) a officiellement endossé le costume de directeur du Comité d’organisation des JO d’hiver 2030 (COJOP), le 18 février 2025, Martin Fourcade ayant préféré jeter l’éponge, le collectif citoyen JOP 2030 qui se penche depuis des mois sur la candidature et les aspects juridiques et financiers des JOP a saisi au vol la maxime « l’argent public est sacré » que l’ancien champion olympique devenu conférencier aurait choisi d’afficher au-dessus de son bureau comme le révélait un article du Dauphiné Libéré[1] et s’est fendu d’une lettre ouverte à « Gagar » le 20 février. Une lettre ouverte que nous publions dans son intégralité à la fin de cet article.

La France s‘est officiellement engagée à organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 dans les Alpes, sans consulter la population. Or une équipe constituée de juristes, avocats et analystes qui s’est livrée depuis des mois à une analyse minutieuse des enjeux juridiques et financiers des JOP 2030 a découvert que ces Jeux n’étaient pas franchement dans les clous des règles de droit français et a donc initié des actions en justice. On y reviendra plus en détail très prochainement avec de nouvelles révélations…

Edgard Grospiron : « l’argent public est sacré »

Soucieux d’un usage pertinent de l’argent public, le Collectif Citoyen JOP2030 a commencé par prendre au mot le président du COJOP Edgar Grospiron (le poulain de Renaud Muselier, président de la Région PACA), alors qu’il était fraichement nommé et qui a dit vouloir afficher au-dessus de son bureau la maxime suivante : « l’argent public est sacré. » Il lui a adressé une lettre ouverte le 20 janvier 2025 pour l’interpeler sur la gestion des fonds publics et lui rappeler que le projet olympique sera très coûteux pour les finances publiques, tout en profitant principalement à des intérêts privés.

En effet, contrairement aux affirmations d’un projet « sobre », la candidature française sera la plus gourmande en argent public de tous les Jeux Olympiques récents. La Cour des comptes, le CESER, l’Inspection Générale des Finances (IGF) et l’Autorité environnementale ont mis en avant des risques de dépassements budgétaires et une sous-estimation flagrante des coûts publics. L’IGF prévoit un déficit potentiel de 900 millions d’euros pour ces Jeux.

Espérons que le Collectif Citoyen soit entendu par Edgar Grospiron qui assurait le jeudi 20 janvier à la matinale de France Inter[1] que quoi qu’il arrive, ces « Jeux vont se faire », alors même que le CIO tardait à signer le contrat hôte olympique !

Sandra Stavo-Debauge

[1] Comme le rapporte l’article du Dauphiné intitulé : « COJOP 2025, les grands chantiers du président Grospiron »

[2] https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-jeudi-20-fevrier-2025-6607366

Auteur: librinfo74

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