Des citoyens vigilants quant à l’aménagement de leur territoire
Pour rendre plus vivante la démocratie participative, librinfo74 a réuni un collectif d’associations autour de deux thèmes :
– le premier rassemble les problèmes de l’agriculture, de l’alimentation, les circuits courts, de la consommation d’espace et du commerce équitable.
– le deuxième concerne les déplacements et l’habitat.
Son projet est de faire mieux entendre la voix des citoyens dans les instances décisionnelles de la région Rhône-Alpes.
Or pour ce faire il existe deux entrées : le CLD (conseil local de développement) et le SCoT (schéma de cohérence du territoire).
Voici, dans un premier temps, une introduction au conseil local de développement selon les informations fournies par M. Patrick Landecy qui a bien voulu recevoir librinfo74 dans son bureau de l’IUT d’Annecy.
(Le CDDRA, le SCoT et chacune des associations participant à ce collectif feront l’objet d’une présentation dans des articles à venir de librinfo)
Le CLD est lié au CDDRA.
« Il faut savoir, d’abord, que le CLD est une instance consultative et participative qui fonctionne dans le cadre du Contrat de Développement Durable de la région Rhône-Alpes (CDDRA) et, pour ce qui le concerne, sur le territoire du bassin annécien.
Le bassin annécien comprend 47 communes regroupées dans cinq EPCI (établissement public de coopération intercommunale).
-La communauté de l’agglomération d’Annecy.
-La communauté de communes du pays de Faverges.
-La communauté de communes de la rive gauche du lac d’Annecy.
-La communauté de communes de la Tournette.
-La communauté de communes des vallées de Thônes.
5 EPCI auxquels il convient d’ajouter le syndicat mixte intercommunal du lac d’Annecy (Sila).
Le CDDRA établi une charte qui rassemble les perspectives d’évolution du territoire sur les 20 ans à venir autour de cinq objectifs principaux :
– soutenir notre dynamique économique de manière durable.Préserver nos espaces et leur accessibilité.
– développer équitablement les différents territoires du bassin annécien.
– travailler au rayonnement de notre territoire.
– améliorer le fonctionnement du contrat de développement Rhône-Alpes du bassin annécien.
La composition du CLD.
Le CLD donne son avis sur les axes du contrat.
Il est constitué d’une soixantaine de membres répartis en trois collèges distincts
– le premier porte sur la vie économique et rassemble des représentants des chambres consulaires, des syndicats patronaux et des salariés et des organismes en relation avec l’emploi, le tourisme…
– le deuxième concerne la vie quotidienne et associative. Il est constitué de représentants d’associations qui s’intéressent au logement, à l’environnement, au transport, à la réinsertion sociale ou aux services de proximité pour les familles.
– le troisième est composé d’élus et de personnalités qualifiées dont M. Serge Le Simple, chef de projet de CDRA du bassin annécien et, bien sûr, M. Patrick Landecy, président.
L’origine du CLD.
Le CLD a été créé en 2005, dans le cadre de la loi Voynet, pour encourager la participation des citoyens aux décisions qui intéressent leur vie quotidienne. Toutes les associations sont invitées à y concourir, il suffit pour cela qu’elles présentent leur candidature qui sera ensuite examinée par le comité de pilotage du CDDRA (constitué d’une trentaine d’élus) et acceptée ou non.
Des réunions, toutes les six semaines environ, rassemblent les participants qui peuvent, par ce biais, avoir une influence sur la mise en place des projets initiés par le contrat de développement durable de la région.
Des résultats un peu « frustrants ».
Patrick Landecy ne cache pas les limites du pouvoir de cette instance mais il est vrai qu’elle a le mérite d’exister et qu’elle a pu dans un passé récent être à l’origine de projets concrets comme la réalisation des fragments de pistes cyclables sur la rive ouest du lac ou de l’aire de parapente du col de la Forclaz.
Il aimerait y voir un peu plus de jeunes, une pluralité renforcée et une assiduité plus importante de ses membres.
Ensemble, nous serons plus forts.
Librinfo a pris la responsabilité de rassembler les associations volontaires (x) qui, quant à elles, ne demandent qu’à faire entendre davantage leurs voix et sont prêtes à saisir, pour améliorer les conditions de vie collective et protéger l’environnement commun, les opportunités que les instances régionales leur proposent. Le CLD est l’une d’entre elles.
(*) Ce sont actuellement :
Terres du Lac.
Les Amis de la Terre.
Confédération Paysanne.
Terre d’Union.
Agronomes et Vétérinaires Sans Frontière.
FRAPNA.
Talloires Développement Durable.
Artisans Du Monde.
Association Annécienne Pour la Liberté d’Expression.