Découvrir le programme de la France Insoumise

Coquerel 1

Un public attentif et participatif

Des militant(e)s du comité de soutien au programme  de la France Insoumise comme Julian Augé et Margaux Laguay(qui se présenteront localement aux futures élections pour le Parti de Gauche), avaient invité Éric Coquerel, conseiller régional Ile de France. Une soirée interactive et de démocratie participative organisée afin que les citoyen(ne)s puissent prendre parole.

Rompre avec  les politiciens précédents, pour construire l’avenir en commun.

Une centaine de personnes étaient présentes, curieuses de découvrir le programme déjà établi mais prêt à être discuté.  Il y a dans les têtes l’expérience de la Grèce et cette situation socio- économique qui nous préoccupe. Ne pas trahir : il ne suffit pas de lire le programme pour se déterminer face au développement de la violence sociale .

Coquerel 2

Un dispositif d’Éducation populaire

Trois temps forts.

– Discussion en petits groupes durant 20mn. Chacu(ne) a le programme de la France Insoumise en main et cherche une idée, une anecdote qui l’interpelle pour la mettre en débat et commencer à chercher des solutions.

– Temps dit de « parole boxée » durant 30 mn. Individuellement, on a 1mn, montre en main, pour délivrer au public un constat ou contradictions à partir de sa découverte lecture.

– Propositions de réponses à l’ensemble de ce qui a été dit, par Éric Coquerel, durant 40mn.

 

* Ce qui ressort durant cette période au sein des petits groupes est la place et le rôle de l’éducation pour préparer les citoyen(ne)s à prendre parole, penser par soi-même alors que souvent le peuple est tenu à l’écart. La question des services publics et des inégalités semble préoccupante. Mais comment faire pour faire remonter les revendications, faire face aux idées du FN, aux phénomènes de peur, aux idées des médias dominants? On se sent aussi concernés par les problèmes de pollution, à l’échelle de ce territoire de montagne et par le manque de perspectives de notre jeunesse.

 

* Temps de parole individuelle face au grand groupe.

– On peut dire que la question des inégalités sociales source d’injustice préoccupe ceux et celles qui interviendront, d’où la nécessité de construire en profondeur les réformes dans bien des domaines comme celui de l’éducation; car le système profite à ceux dont les familles ont les moyens mais passe à côté de certains élèves.

– Faire vivre des services publics de qualité surtout en milieu rural et de montagne, sinon risque d’inégalités.

– Il ne faut pas s’étonner que les jeunes se démobilisent, quand il n’y a pas de perspectives.

– Les questions environnementales sont un souci permanent pour les habitants pâtissant de la pollution aux particules fines. Il arrive que certains élus les culpabilisent ( ex : le chauffage au bois).

– Comment faire entendre la voix de la classe ouvrière, de ceux et celles qui pâtissent durement du chômage et que l’on constate  un glissement vers les idées du FN?

– On a perdu notre droit de disposer de nous-mêmes de par différentes institutions ou le système économique qui pousse à légiférer à notre place.

– L’exercice du droit de vote (droit et devoir) n’est pas toujours facilité. Peut-on l’exercer alors que l’on est étranger, vivant et travaillant, payant des impôts en ce pays.

– La question de la sécurité routière est posée alors que le nombre de morts augmente ici. Est-ce due aux infrastructures, au non respect des règles?……etc

 

Réponses d’Éric Coquerel pour défendre l’intérêt commun

« Oui, nous sommes dans un » système qui pollue » au sens propre et figuré. C’est pourquoi, nous devons « constitutionnaliser » les activités. Ainsi, la pollution rattrape tout le monde. La cause en est le système capitaliste financiarisé avec taux de profits à assurer.( Il ne suffit pas de dire l’ennemi c’est la finance). Réorganisons l’économie avec une planification écologique, en s’attaquant aux revenus des actionnaires qui augmentent alors que la pauvreté explose! Il est temps de taxer les niches fiscales, de cesser de faire des cadeaux aux entreprises. La France est « championne » d’Europe des dividendes reversés. Ainsi est volée la richesse collective pour appliquer le programme d’austérité. La BCE et la Banque de France y sont pour quelque chose.

Pourquoi tant de pauvres et de personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté? C’est là que tous les services publics ont un rôle à jouer pour assurer les droits fondamentaux (logement, éducation, santé…) pour ne pas être poussé vers la précarité. Les menaces des candidats de droite se précisent.  Toutes les catégories sont concernées que l’on soit jeune (problème des allocations d’aide, d’entrée dans la vie active), retraité ayant besoin d’aide sous différentes formes personnalisée ou en EPHAD). Les femmes n’ont jamais autant lutté pour parvenir à une égalité Homme/femme; alors que les écarts se creusent.

Au lieu d’annoncer des suppressions massives dans les services publics, il faut au contraire prendre engagement pour les garantir et les développer. Cela passe par des moyens nouveaux, surtout, face à la diminution des dotations aux régions. L’éducation populaire si malmenée doit avoir sa place pour que l’on puisse exercer son temps de citoyen, se faire entendre dans les entreprises. Quel rôle assigné à la police républicaine et de proximité qui n’a plus les moyens de fonctionner surtout dans les quartiers populaires.  Urgence de les développer et de former correctement sinon on aboutira à des dérives.

La question du service civique doit abordée autrement. C’est une façon de faire des économies au détriment des jeunes, à peine payé au SMIC. Là aussi, l’état doit exercer un contrôle, faire respecter les droits. Mais ces derniers le sont sont-ils lorsque que l’on est étranger ou migrant(e). Des conceptions du pouvoir politique sont  en jeu surtout lorsqu’il s’agit d’accéder à la nationalité française. Pourtant, nous sommes un pays de migrations depuis des siècles. Oui, il y a des migrations contraintes par les guerres, les accaparements de richesses, les changements climatiques. On émigre souvent par nécessité et l’Europe, les institutions internationales ont leurs responsabilités.

Tant les aspirations au changement sont grandes, des choix sont à faire pour permettre aux humains de vivre dignement, réduire les inégalités. »

Auteur: Colette CHARLET

Partager cet article :

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.