Contre la désinformation des médias occidentaux sur les événements au Venezuela.
Vendredi 13 mars, à la maison des associations à Genève, l’Alba-Suiza (Alliance Bolivarienne pour les Amériques en Suisse) organisait une soirée de témoignages et débats avec des familles victimes de l’opposition putschiste au Venezuela et un représentant de l’ONG des Droits de l’Homme du Sud.
Devant une salle comble,Walter Suter, ancien ambassadeur suisse au Venezuela et membre du comité Alba-Suiza, a introduit brièvement la soirée en concluant son intervention avec cette phrase : « le Venezuela est-il une menace pour les États-Unis ? » Allusion à la récente déclaration du président Obama.
Le Comité des Victimes de la Violence de rue et du Coup d’Etat permanent est né du silence et de l’invisibilité de l’histoire d’un groupe de victimes et de proches qui ont perdu un être cher dans les années 2013 et 2014 et qui ont décidé de s’organiser pour faire entendre la vérité et demander justice.
Leur objectif est d’exiger que les auteurs des violations des droits humains soient jugés et sanctionnés.
Les trois participants de la délégation dont un des proches (mari, fils, frère) a été assassiné durant les vagues de violence (guarimbas) ont témoigné avec émotion et condamné avec fermeté la violence des secteurs politiques qui s’opposent au gouvernement national élu démocratiquement et qui veulent provoquer la chute du président Maduro.
Ces vagues de violence sont présentées en Europe comme des manifestations spontanées d’étudiants, ce qui est faux. Sur les 43 victimes, neufs étaient des fonctionnaires (policiers, gendarmes) et un était procureur de la république. Sur les 870 blessés, 21 % sont des fonctionnaires publics. Les violences sont organisées en fait par les partis de droite aux ordres des USA pour déstabiliser le gouvernement.
Il s’agit d’un coup coup d’Etat permanent antidémocratique comme celui réalisé au Chili pour faire tomber Allende. Un coup d’Etat ponctuel, fomenté par des fonctionnaires retraités de l’armée de l’air et qui prévoyait le bombardement du palais du gouvernement et de de télévision publique de l’État, vient d’être démasqué (Il devait avoir lieu le 12 février dernier.)
Le Comité qui a rencontré, à Genève, le Haut Commissaire des Nations Unies et le Parlement suisse genevois, a demandé à la salle (citoyens, associations, partis politiques, ambassadeurs…) d’aider à transmettre la vérité en la diffusant largement à travers tous les réseaux.
Source : Jacqueline Lavy.