"Confiance rompue" entre la FDSEA et des députés de Haute-Savoie
Décidément, ces jours-ci, la FDSEA se fait entendre.
Après le « coup de gueule » du président Christophe Léger, dénonçant les atteintes au foncier agricole dont serait responsable le projet des Jeux Olympiques Annecy 2018 (voir article sur notre site : « JO Annecy 2018 : la FDSEA monte au créneau »), c’est au tour de Jean-Claude Croze, directeur de la FDSEA de hausser le ton.
Cette fois-ci, ce sont « certains » parlementaires qui sont dans le collimateur pour ne pas avoir déposé un amendement en commission des affaires économiques pour le Grenelle de l’environnement, visant à « contrecarrer la volonté de certains parlementaires d’annuler l’effet de la loi littoral autour des lacs de montagne » dixit la FDSEA. Un amendement préparé collectivement avec la FDSEA, la FNSEA, des associations environnementales, et des parlementaires haut-savoyards. Dans son communiqué, Jean-Claude Croze explique qu’il a appris la nouvelle « avec stupéfaction et une certaine amertume(…) Quelles qu’en soient les raisons, cet agissement montre la résignation des élus de la république devant les forces économiques et leur démission dans la mission qui devrait être la leur : porter les enjeux de leur territoire. La FDSEA considère qu’elle subit une trahison de la part de certains parlementaires qui ont accepté de porter cet amendement. La confiance est rompue. »
Contacté par téléphone, Jean-Claude Croze, très déçu, s’estime trahi. « Je suis convaincu que les parlementaires concernés se sont « dégonflés » devant les pressions venues en haut lieu ». Interrogé sur l’identité des parlementaires, le directeur de la FDSEA préfère rester évasif, et invite les journalistes à prendre leur téléphone. Ce que, bien sûr, nous allons faire.
La seule information « confidentielle » obtenue de Jean-Claude Croze est qu’un sénateur haut-savoyard a essayé d’intervenir auprès de parlementaires d’un autre département pour déposer le fameux amendement. Ceci sans succès.
Ce « retournement » traduirait-il le raidissement gouvernemental provoqué par l’échec cuisant au dernières élections régionales. L’ouverture politique vers les mouvements écologistes n’auraient pas donné les résultats escomptés. Ce qui se traduirait par un retour sur les valeurs « traditionnelles » de la Droite.
Celles des spéculateurs ?
