Comment la violence économique se déguise en Droits de L’Homme.
Il y a la politique (en fait la violence économique érigée en système mondial) et son double (l’idéologie des droits de l’Homme).
Le pouvoir politique joue sur cette duplicité et produit comme un camouflage astucieux des institutions comme l’ONU, l’Union Européenne ou, plus près de nous, les conseils régionaux, qui arrosent de subventions les associations et les O.N.G. pourvu qu’elles fassent un peu d’esbroufe : quelques colloques ici ou là avec des intervenants réputés et une bonne couverture médiatique. C’est le prix que consent à payer le pouvoir économique pour se mettre au-dessus de tout soupçon et se donner bonne figure, pour nous enfumer en fait.
Et, malheureusement, ça marche. Beaucoup de gens se laissent prendre à ce subterfuge et croient qu’ils font de la politique quand, en fait, ils font de la diversion pour laisser ceux qui ont véritablement le pouvoir agir à leur guise.
C’est le cas de beaucoup d’organisations et d’associations qui tentent de responsabiliser les citoyens en les persuadant qu’ils peuvent changer le système corrompu du monde sans remettre en cause l’ordre imposé, en consommant bio, en achetant local voire en faisant du yoga, des prières ou en se rassemblant pour chanter ensemble.
Avec beaucoup de bonne volonté et de naïveté ces personnes pratiquent une espèce de magie parce qu’elles sont totalement dépossédées des moyens efficaces pour agir.
En effet, même dans les pays dits démocratiques, le fonctionnement des institutions ne dépend que très peu des choix des électeurs. Ceux-ci n’ont à se déterminer en général qu’entre « blanc bonnet et bonnet blanc » voire entre la peste et le choléra tant on leur présente le système en place comme absolument inchangeable et nécessaire (sans alternative).
En s’agitant sur le terrain des droits de l’Homme, sur le terrain de la morale, des bonnes intentions et de la charité, chacun se donne l’impression d’œuvrer à la construction d’un monde plus juste mais se refuse prudemment à « faire de la politique ».
Nous sommes dans la société du spectacle analysée par Guy Debord. Nous préférons souvent l’image des choses aux choses elles-mêmes, avoir l’air heureux est plus facile que de l’être, faire semblant de se révolter plus confortable que la révolte et plus valorisant que l’indifférence.
L’idéologie des droits de l’Homme est aujourd’hui l’image inversée de la politique économique totalitaire dirigée par l’International Business Cuncil (qui rassemble toutes les multinationales, leurs dirigeants et leurs gros actionnaires).
Les Droits de l’Homme servent de leurre à la privation de droit. Le grand baratin des organisations internationales de la bien-pensance cache le silence dans lequel méthodiquement nous sommes dépossédés de nos libertés.