Christiane Laydevant, maire de Meythet, dénonce le tweet du Dauphiné Libéré
ERRATA : contrairement à ce que nous avions écrit, Christiane Laydevant, n’a pas accepté de directeur de cabinet.
Christiane Laydevant, n’a pas de mot assez dur pour dénoncer l’envoi par la journaliste du Dauphiné Libéré de ce tweet lors du dernier conseil municipal : « Le Préfet doit se mettre autour de la table. Il y en a marre que l’État nous refile tous les bébés foireux ». Si le maire de Meythet reconnaît avoir tenu ces propos, ils visaient l’État qui se défausse sur les commune de l’hébergement d’urgence et non les migrants.
Des propos inappropriés
Christiane Laydevant reconnaît que ces propos étaient inappropriés, mais confirme qu’ils ne visaient en rien les familles de migrants. : « J’avais une colère assez terrible. L’après-midi, je m’étais rendue chez un particulier qui louaient à des jeunes migrants des locaux insalubres à des prix prohibitifs. J’ai eu une grosse prise de bec avec ce propriétaire. Nous avons pris la décision de leur trouver un logement décent. Quand le sujet de l’hébergement d’urgence est arrivé à l’ordre du jour du conseil muicipal, j’ai laissé libre cours à mon exaspération vis-à-vis de l’attitude de l’État. »
Aussi, le terme « bébés foireux » prononcé par le maire, évoquait la « patate chaude » que l’État « refile » aux communes pour que celles-ci s’acquittent des frais de l’hébergement d’urgence, et non un message adressé aux migrants.
« Notre souci est de fournir un lieu d’accueil pour ces familles en grande souffrance. On ne peut laisser ces familles au bord de la route ! C’est ce que j’ai dit ».
Le maire de Meythet, affirme ne pas avoir les moyens pour répondre à l’accueil d’urgence : « Le seul logement d’urgence est déjà occupé par une famille mono-parentale et nous n’avons aucune autre solution. L’hébergement d’urgence est de la compétence de l’État, mais celui-ci se défausse sur nous. Tous les logements sociaux sont occupés. Mais si des habitants de Meythet sont prêts à recevoir des familles, nous sommes prêts à accueillir les enfants dans nos école, à la cantine, faire bénéficier ces familles de l’épicerie sociale, de l’espace familial du centre social à la MJC.
Je tiens à dire que la délibération du conseil municipal a été approuvé par l’ensemble des conseillers, opposition comprise ».
La LDH adresse une lettre ouverte au maire
Suite à la parution du tweet du Dauphiné Libéré, nous avons publié la lettre ouverte de la section d’Annecy de la LDH . Christiane Laydevant a regretté que la LDH ne l’ait pas contactée auparavant pour s’expliquer de vive voix. Depuis, une rencontre s’est tenue entre la LDH et la mairie, ce qui semblerait avoir permis aux militants associatifs de reconnaître la bonne foi de Christiane Laydevant.
Une lutte fratricide politicienne à Meythet
La commune de Meythet est le théâtre d’un climat politicien délétère.
Le premier acte met en scène l’ancien maire, Sylvie Gillet de Thorey qui écarte Christian Jantet, conseiller général et premier maire-adjoint, comme candidat à sa succession.
Cela conduit à la démission du maire, sa réélection en décembre 2012 et à l’exclusion du parti socialiste de Christian Jeantet pour avoir mené une liste concurrente ; une exclusion exigée par Sylvie Gillet de Thorey.
Pour se présenter aux sénatoriales, l’ancien maire impose Christiane Laydevant aux élections municipales de mars 2014, place son mari, Patrick Leconte, comme premier maire-adjoint.
Christiane Laydevant prend son autonomie
Forte de sa légitimité, Chistiane Laydevant se dégage de la tutelle de Sylvie Gillet de Thorey. Pour cela, elle coupe les ponts avec son premier maire-adjoint, Patrick Leconte – époux de l’ancien maire – en lui retirant sa délégation de fonctions et de signatures. Ce dernier entre dans l’opposition.
Patrick Leconte règle ses comptes
Depuis, c’est la guerre de tranchée entre les deux élus municipaux.
Patrick Leconte relaie la parution du fameux tweet dans son blog, et demande que Christiane Laydevant présente « ses excuses pour ces propos scandaleux ».
On peut craindre de nouveaux rebondissements pour la plus grande lassitude de la population.