« Ce sont des hommes, des femmes, des enfants qui ne peuvent pas vivre chez eux. »

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Grande affluence vendredi soir (25 novembre) à la salle Eugène Verdun à Bonlieu pour s’intéresser aux migrants.

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A la tribune M.Otto Hieronymi, professeur à la Webmaster University  qui a présenté un tableau des migrations dans l’espace et dans le temps.

M. Joseph Métral, du secours catholique et M. Yannick Bernard de la FOL qui nous ont décrit, de façon complémentaire et très vivante le parcours de ces personnes qui arrivent dans un pays inconnu et sont confrontés à des démarches complexes  pour se faire accepter.

M.Brunson MacKinley, de l’OIM (Office International des Migrants) qui a insisté, pour sa part, sur les problèmes géopolitiques posés par  les migrations.

Trois demandeurs d’asile ont également témoigné de ce qu’ils avaient vécu depuis le départ forcé de leur pays d’origine et leurs récits furent particulièrement émouvants.

La soirée était organisée par l’antenne annécienne du Centre Lebret, représentée par M. André Duval.

On ne saurait rendre compte de façon exhaustive de tout ce qui a été exprimé au cours de cette réunion, je relèverai . quelques points qui me paraissent importants.

Tous les orateurs ont bien fait la distinction entre le terme de migrant et celui de réfugié. Si on peut appeler migrants toutes les personnes qui partent de leur pays d’origine pour aller s’installer dans un autre pays, quelle que soit la raison, que ce soit par choix personnel pour des raisons économiques ou de façon contrainte pour des raisons d’insécurité, du fait de la guerre ou d’opinions politiques voire pour des raisons d’orientation sexuelle, on ne peut considérer comme réfugiées que les personnes qui, après avoir fait une demande d’asile, reçoivent une autorisation de séjour dans le pays d’accueil.

Entre le moment de la demande d’asile et la réponse de la part de l’administration peuvent s’écouler 18 mois ou deux ans pendant lesquels, malgré les conventions de Genève signées par la France, l’État ne procure ni hébergement ni nourriture et laisse le sort de ces malheureux, auxquels il est interdit de travailler, entre les mains des associations qui veulent bien s’en occuper.

Contrairement à ce que l’on entend dire parfois, les réfugiés, lorsqu’ils ont reçu leur autorisation de séjour, ne reçoivent qu’une allocation personnelle d’un peu plus de 300 e pour une personne seule ou d’un peu plus de 400 e pour un couple. Et seulement un quart environ de ces demandes reçoivent une réponse positive. Ceux qui ne sont pas admis deviennent alors des sans-papiers et reçoivent ensuite une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

La Haute-Savoie reçoit actuellement un peu moins de 500 migrants par an, soit la moitié de ce qu’elle recevait dans les années 2008,2009. Malgré cela, étant donné le manque de place pour les accueillir, plusieurs dizaines de personnes, dont des enfants en bas âge, dorment encore dans la rue à Annecy.

Beaucoup de participants s’indignent de cette situation. Certains se demandent pourquoi on ne peut pas, au moins la nuit, ouvrir les gymnases, voire permettre aux sans-abri de se réfugier dans les églises.

 

Christian Chauvet LDH

Christian Chauvet, président du collectif « Un Toit Pour Tous » expose les difficultés que rencontrent les associations pour que le traitement réservé à ces hommes, ces femmes, ces enfants qui ont dû quitter leur maison, leur famille, leur métier, leurs relations … ne soit pas une injure à l’humanité.

 

 

N’oublions pas que nos propres politiques ne sont pas pour rien dans ce qui rend leurs pays invivables. Les guerres qui s’y déroulent se font avec les armes que nous fabriquons et que nous vendons et, la plupart du temps, nos intérêts économiques en sont la cause. Les dictateurs qui sévissent là-bas sont aux ordres des entreprises multinationales qui exploitent leurs richesses et nous vendent leur camelote.

Et nous ne sommes pas prêts d’en avoir terminé avec les migrations climatiques si nous persistons, dans notre acharnement à imposer notre mode de vie, à détruire l’équilibre naturel.

 

 

 

 

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Auteur: librinfo74

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