Candidatures multiples : le crève-cœur du peuple de gauche.

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LIBRE EXPRESSION.

Suite à l’article : « la campagne des Schtroumpfs » qui a donné lieu à de nombreux commentaires, je voudrais répondre à Catherine Bullat et à tous ceux qui se sont offusqués que je prenne parti pour les insoumis de Jean-Luc Mélenchon, négligeant ainsi la candidature de Benoît Hamon.

Le maintien de ces deux candidatures est, en effet, un crève-cœur pour tout le peuple de gauche puisque la seule chance que nous avions d’être représentés au deuxième tour des élections présidentielles, voire d’élire un président véritablement favorable au peuple, était de ne présenter qu’un seul candidat.

De nombreux appels d’hommes politiques ou d’associations  se sont fait entendre pour qu’un accord permette une fusion des deux électorats, ce qui en termes de pourcentage dans les sondages tels qu’ils sont actuellement laissait espérer un peu plus de 25 % au premier tour.

Il serait dommage de nous déchirer alors que nos espoirs sont les mêmes. Et le problème de savoir lequel des deux candidats devrait se désister pour l’autre est évidemment extrêmement délicat à résoudre.

Nous pouvons reconnaître, je crois, que nous avons fait une expérience très malheureuse pendant le dernier quinquennat. Nous, le peuple de gauche, avons élu un socialiste avec, pour certains dont je fais partie, un reste d’enthousiasme qui s’est révélé bien naïf.

Le président, issu du parti socialiste et qui a gouverné avec le parti socialiste a trahi toutes ses promesses de campagne et s’est soumis sans état d’âme au pouvoir de la finance internationale qui fait la loi, aux traités européens qui nous privent de toute souveraineté démocratique et nous a imposé une loi travail qui est une insulte aux travailleurs de ce pays.

Comment, après cela, ne pas se méfier d’un candidat qui, quelles que soient ses propres promesses et sa sincérité personnelle, est issu du parti socialiste et devra gouverner avec lui?

Il est vrai qu’une grande partie des cadres du PS semble aujourd’hui le quitter pour rejoindre Emmanuel Macron. ce qui aurait tendance à plaider en sa faveur mais ce qui, aussi, diminue fortement ses chances de réussir. Et, dans ces conditions, il est d’autant plus regrettable qu’il persiste à diviser les voix  de la gauche.

D’autant plus que Jean-Luc Mélenchon semble (il faut toujours prendre des précautions) devoir opérer une rupture plus radicale avec les forces du capital. Son programme, en tout cas, nous permet d’espérer sérieusement, s’il est appliqué, de remettre de l’humain dans la politique et de vivre tous ensemble de façon beaucoup plus apaisée.

Mais pouvez vous lui demander de gouverner, en cas de victoire, avec madame El Khomri et ses semblables?

Alors je pose la même question que le maire de Grigny, que Catherine Bullat et beaucoup d’autres : « allons-nous laisser passer cette chance ? »

Si vous avez des idées, des pistes de solutions acceptables pour les deux candidats, n’hésitez pas à les exprimer.

 

Auteur: librinfo74

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