Amendes fermes pour les « activistes » de Extinction Rebellion

C’était au tour de Daniel, Myriam, Hervé, Catherine, Margot, Chloé et Étienne de comparaître le 25 mai devant la juge du tribunal de police d’Annecy pour avoir franchi illégalement la clôture de l’aérodrome de Meythet. Une infraction totalement assumée en utilisant une démarche de désobéissance civile non violente pour alerter la population sur la dégradation climatique due au trafic aérien (symbolique en ce qui concerne l’aérodrome local) et la confiscation de terrains agricoles  par quelques avions de tourisme.

 

Un véritable feuilleton judiciaire

On peut parler d’abonnement mensuel puisque le 23 mars et le 27 avril les premiers membres de la « bande » avaient été convoqués devant l’autorité judiciaire par le seul bon vouloir du Parquet, pressé à se « payer » des activistes contestataires d’une société coupable d’entraîner la population mondiale dans une catastrophe climatique.

Le plus surprenant est que ni le Conseil départemental propriétaire de l’aérodrome, ni la société gérante n’ont porté plainte. L’action s’est déroulée sur le taxiway et non sur les pistes d’envol, aucune dégradation n’a été constatée et aucun hélicoptère de secours était présent . Pour justifier son appel, le ministère public s’était fondé sur de fausses informations faisant croire que les manifestants avaient envahi les pistes d’envol, créant une situation dangereuse, et empêché le trafic des hélicoptères de secours, comme l’explique Catherine :

Un premier « couac » judiciaire

Le 23 mars, Jean-Marie Hubert a été condamné à une amende de 200 € avec sursis. La parquet a fait appel. Il se trouve la juge s’est trompée car il ne peut y avoir de sursis pour une amende de 4ème  catégorie, comme le confirme Catherine. Elle en profite pour défendre la désobéissance civile comme le plus « sacré » des devoirs de tout citoyen, devoir qui ne devrait pas être sanctionné et rappelle que le gouvernement Macron a été condamné pour ne pas agir efficacement contre le réchauffement climatique :

Les 27 avril et 25 mai, les juges se sont « rattrapés » en prononçant des amendes « fermes ». La balle est revenue dans le camp des « activistes » qui font appel de ces décisions. Étienne qui a été condamné à une amende de 200 € « ferme » explique pourquoi les membre de XR sont amenés à agir « illégalement » :

 

 

Deux pourvois en cassation

Catherine et Hervé, dont l’amende a été réduite à 150 €, par manque de revenus suffisants ne pourront faire appel. Pour contester leur amende, ils viennent de saisir la Cour de cassation en faisant un pourvoi en cassation.

Auteur: gfumex

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2 commentaires

  1. JUSTICE DE M…

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  2. L’ordre public est la pire des argumentations de tous les temps.
    Quand on sait QUI fabrique les causes de mécontentement.

    Je pense que ces condamnations PROUVENT l’utilité de la manifestation.
    C’est donc une confirmation de la bonne cause que cette condamnation.
    Pas d’argument à opposer,
    pas de plainte …
    c’est clair.

    Ça me fait penser à la chasse perpétuelle contre les anarchistes.
    De tous temps et partout dans le monde, les anarchistes sont des cibles pour le pouvoir.
    Ça ne se voit pas car cela ferait de la pub à des manières de penser le monde.
    Mais c’est la preuve qu’ils ont de bonnes idées, qu’ils donnent à penser,
    c’est le danger pour les salauds.

    Se faire traquer dans une action symbolique : la certitude de déranger un pouvoir illégitime !

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