Le maire de Sillingy interdit par arrêté municipal la fête culturelle palestinienne

Ce lundi soir, 26 février, lors du conseil municipal, les membres de l’association ITHAR ont reçu du maire de Sillingy une véritable douche glacée .

Suite à son refus d’accorder la salle communale pour l’organisation d’une fête culturelle, Yvan Sonnerat a remis aux membres de l’association un arrêté (1) justifiant ce refus pour  » risques de troubles à l’ordre public » par la présence d’intervenants « pour délit d’apologie du terrorisme ».

Une information que réfute catégoriquement le président d’ITHAR, considérant qu’aucune preuve ne vient corroborer cette affirmation. Sofien Rajab rappelle que cette fête a pour objet de célébrer les valeurs culturelles et humaines du peuple palestinien. Il est d’autant surpris de cette décision, que son association entretien d’excellents rapports avec le maire. Il suppute que des éléments racistes et extrémistes de son entourage l’ait obligé à prendre cette décision

 

Le maire reste inflexible malgré les concessions du président d’ITHAR

En fin de conseil municipal, Sofien Rajab a eu la possibilité de présenter son association et le contenu de la soirée qui n’était nullement politique, répondant ainsi aux accusations contenues dans l’arrêté. Il a souligné l’implication citoyenne de son association dans la vie communale en développant un esprit de fraternité et respect entre tous les différents citoyens de la commune. ”Les bénévoles de notre association ont montré qu’ITHAR était une vitrine de la commune, et qu’en s’opposant à notre initiative, les élus ne sont pas du tout ouverts d’esprit”.
Afin de faire preuve de bonne volonté et de bienveillance, le président a proposé de supprimer la présence des deux intervenants indésirables afin de préserver l’aspect festif et culturel de la soirée.
Rien n’y fit : ”À la suite de mon intervention et celle des membres de l’opposition, les élus n’avaient plus d’arguments. Ils ont gardé tous le silence. Pourtant, le maire a refusé de retirer son arrêté sous la pression de membres de son conseil municipal. Ceci est très grave. Ils ont essayé de nous salir. Nous ne céderons pas devant un acte discriminatoire et violent.”


Les membres de l’association ne baissent pas les bras.
Un recours en référé sera présenté par l’avocate au tribunal administratif.

arrêté (1)

Auteur: gfumex

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