On assiste à une forte présence de jeunes qui assurent le relai de la mobilisation syndicale contre la réforme des retraites en participant à des blocages de lycées, et soutenant les piquets de grèves comme le souligne Sacha Emîn, représentant départemental du MNL 74.
Les jeunes sont-ils vraiment intéressés par le réforme des retraites?
La réforme des retraites ça provoque un vrai bordel. Ça force à politiser les jeunes qui ne se sentait pas directement concernés. Au sein des jeunes, ça bouillonne pas mal.
Les jeunes ne sont pas forcement politisés. C’est normal quand on a 16,17,18 ans comme on peut l’être à 40 ans. Mais en tout cas on assiste à un refus d’une société comme la nôtre, une envie de plus de liberté, le culte du travail commence à moins plaire aux jeunes. Avant il y avait un discours libéral qui convenait à l’ancienne génération, mais qui ne plait plus aux jeunes. Ils n’ont pas envie de travailler autant. Ils ne croient plus à la valeur travail.
La réforme des retraites, ça a fait beaucoup bougé.
Au delà des retraites, quelles sont les préoccupations actuelles des jeunes ?
Les jeunes se mobilisent dans les manifestations contre le SNU (Service national universel) obligatoire, qui avec la réforme des retraites passe inaperçue.
Il faut se mobiliser contre cette loi qui participe à la militarisation de la jeunesse.
Êtes-vous favorables aux blocages ?
Le MNL appelle à des blocages de lycées reconductibles.
Dans le département, il y en a eu deux au lycée de l’albanais. Il y en a eu aussi à Thonon, à Évian,
On sait que ce n’est pas fini. Le MNL appelle chaque fois à bloquer. Il appelle aussi à soutenir les piquets de grève, que ça soit des usines ou des dépôts pétroliers.
Un exemple concret.
Jeudi dernier, le lycée de l’albanais était bloqué. On a eu le soutien de quelques ouvriers de Téfal qui sont venus nous voir. C’était vachement bien. Ça permettait ce créer le lien avec des militants qui n’ont pas l’habitude de se voir habituellement.
Avez-vous le soutien des professeurs ?
Oui on a le soutien de la FSU, de la CGT Éduc’action. On est en lien même avec le SGEN. S’ils n’ont pas tous la même ligne politiques, la retraite, ça concerne tout le monde.
On a des bons liens avec les militants locaux. D’ailleurs petit clin d’œil à eux. Ils nous aident beaucoup. Il y a des profs qui viennent d’assez loin pour nous soutenir. Ça fait plaisir, on on espère que ça continuera.