Au total, 61 bouquetins ont été abattus de manière indiscriminée, 42 le lundi 17 et 19 le mardi 19 octobre.

Il en reste théoriquement 14 à abattre pour atteindre le quota des 75 prévus par l’arrêté préfectoral publié le week-end dernier. Cet arrêté d’abattage est valide jusqu’au 15 novembre.

Alors que le législateur a prévu que les arrêtés peuvent être attaqués en justice dans les deux mois de leur promulgation, le préfet a décidé de lancer les opérations d’abattage sans laisser aux associations gouvernementales le temps d’agir sur le plan juridique.
 
Une décision préfectorale légale mais contestable
 
« Bien qu’elle soit légale, cette manière de procéder devient fréquente et n’est pas à notre avis supportable d’un point de vue sociétal expliquent les associations environnementales*. Le préfet se doutait probablement que son arrêté, similaire à celui qui avait été suspendu par le juge en avril de cette année, serait retoqué à nouveau. »
 
Un recours suspensif déposé au tribunal Administratif de Grenoble
 
Pour sauver les bouquetins pas encore abattus, huit associations* ont déposé hier après-midi un recours suspensif au tribunal administratif de Grenoble.  Celles-ci espèrent « que le préfet n’aura pas l’impudence d’envoyer des tireurs abattre les 14 bouquetins survivants tant que le juge des référés n’aura pas rendu son verdict. »

 
(*) AJAS, Animal Cross, ASPAS, AVES, FNE Auvergne-Rhône-Alpes, FNE Haute-Savoie, LPO, One Voice