« À Annecy, nous ne sommes pas fans des caméras partout, mais… »

Annecy reste la quatrième ville la plus surveillée de France, avec 273 caméras en ville, soit une pour 480 personnes. Les écolos ont attendus presque mi-mandat pour lancer un audit. Et leur objectif n’est pas d’enlever les caméras mais d’essayer d’en réduire le nombre pour « avoir un maillage plus cohérent » dans un nouveau centre opérationnel de supervision.

« Nous ne sommes pas fans de caméras partout. C’est pour cela que nous engageons un appel d’offre auprès d’un cabinet spécialisé pour faire un audit qui déterminera les positionnements de caméras nécessaires à la police et la gendarmerie » annonce Pierre Geay, l’adjoint au maire en charge du dossier. Il a obtenu la budgétisation de 2,5M€ du projet de nouveau centre de la police municipal dans lequel va être réaménagé le nouveau centre opérationnel de supervision.

Une intervention rapide pour 2 piétons victimes d’un accident grâce aux caméras de surveillance
Pierre Geay voit dans ces caméras une vraie utilité pour les interventions en flagrant délit, comme cet accident récent au rond-point d’entrée du tunnel Courrier où un automobiliste éblouit par le soleil a renversé deux piétons sur le passage clouté. « Les agents de surveillance ont tout de suite mobilisé les secours et ont fermé les barrières d’accès au tunnel pour éviter un sur-accident » raconte Pierre Geay qui compte recycler une partie de ces équipements de surveillance à la gestion urbaine.

Regarder en temps réel la circulation.

C’est-à-dire regarder en temps réel la circulation, faire remonter les informations de blocage et fermer des rues trop bouchonnées par exemple. Côté délinquance et incivilités, le service comptabilise environ « 1 000 réquisitions par an ». Les images stockées au maximum un mois, sont visionnées uniquement par les forces de police sur réquisition, après un dépôt de plainte et par personne d’autres, même pas les élus», insiste Pierre Geay pour qui ces images « aident à la résolution d’affaires, mais les caméras n’empêchent pas les faits de se dérouler », constate l’élu pour qui la présence humaine reste le plus dissuasive.

« Nous n’arrivons pas à recruter 24 postes de policiers municipaux »

Avec 59 policiers municipaux sur le terrain sur 85 postes budgétés les sous-effectifs restent de mise dans la police municipale annécienne surtout pour les postes de nuit, mais pas seulement « avec des salaires trop minces, nous n’arrivons pas à recruter ou les gens ne restent pas en raison du coût du logement » reconnaît l’élu. Il vise d’intégrer dans ces mêmes nouveaux locaux de la police municipale les services de prévention et les policiers municipaux, « car si certains délinquants ne sont plus récupérables, le travail de prévention reste essentiel pour beaucoup » estime-t-il.

Plus de 50 000 € d’investissement en 2022 pour permettre l’équipement des policiers en caméras piétons.

Côté financier, si le budget global de la police municipale est difficile à estimer selon l’élu car les dépenses sont très éclatées, il insiste sur l’investissement annuel prévu de 50 000€ par an « même si cette année cela risque d’être plus, car nos policiers vont être équipés de caméras piétons » souligne encore l’élu qui mise tout de même sur 1,8M€ pour les caméras sur tout le mandat « pour le raccordement des secteurs des commune historiques au centre opérationnel et l’adaptation du réseau».

Auteur: Annick MOSSAZ

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