Préfecture Annecy 7 décembre 2021
À l’appel de la CGT, de Solidaires et de la FSU, les travailleurs sociaux du privé mais aussi du public se sont mobilisés à Annecy pour s’engager dans un mouvement de résistance afin de défendre leurs droits et d’exiger des conditions d’accueil des publics de qualité.

Isabelle Bertin de Sud Santé Sociaux, insiste sur une action la plus large possible : « Il faut désormais une convergence des luttes pour faire bloc en force et en nombre face aux projets d’anéantissement des conventions collectives et aux conditions d’accueil et de prise en charge de tous nos publics.
L’accord « Segur », un accord applaudit par le MEDEF
« L’accord de méthode issu de la mission Laforcade (Ségur de la santé pour le public), signé par la CFDT et l’UNSA, conditionne le financement des revalorisations salariales de nos secteurs du sanitaire, social et médico-social privé non lucratif (BASS MS) au rapprochement conventionnel effectif de ce secteur.
Nos conventions collectives ne sont pas la panacée, tant les organisations patronales les ont dépouillées ! Mais le projet que les patrons tentent de nous imposer depuis 1975, aujourd’hui le gouvernement leur offre sur un plateau pour une aumône de 183 € qui ne compense même pas les non revalorisations salariales depuis plus de 20 ans ! »

183 €, une aumône à laquelle tous les salarié.es n’auront pas droit !
« Si nos salaires avaient été indexés sur l’évolution du SMIC, aujourd’hui les salarié.es du secteur ne se déchireraient pas pour 183 € ! Quelques miettes auxquelles tous n’auront pas le droit. Encore une manière de diviser des équipes qui ont pourtant besoin d’être unies face aux difficultés de leur métier. »

Pour l’ensemble des syndicats, la défense des conventions collectives est une priorité absolue
« Nos conventions collectives sont un bien commun pour les salarié-es de nos secteurs d’activité. Au-delà de la reconnaissance de nos professions, elles sont une garantie contre l’arbitraire des autorités administratives.
Elles protègent les salarié-es d’hypothétiques manœuvres patronales, qui pour des raisons de plan d’austérité, de baisse de financement, avec l’aval des lois en vigueur ont tout loisir de revenir sur des acquis conventionnels par des accords d’entreprise en termes de droit aux congés, de temps de travail, de rémunération, etc. »
SUD Santé Sociaux revendique 1 700 € en début de carrière
« La Fédération SUD Santé Sociaux réclame une fois de plus une revalorisation salariale immédiate de toutes et tous de 400€ net, avec un salaire en début de carrière à 1700 € net ainsi que des moyens alloués en adéquation avec les besoins des personnes prises en charge dans nos structures. »
Des places et du personnel en plus
« Nous demandons l’ouverture de places dans le social, sanitaire et médico-social et l’ouverture de lits dans la santé.
Les étudiants sont utilisés dans les services pour combler le manque de personnels avec une gratification de misère. Le manque de moyens pour les formations n’est que la démonstration de la précarisation de notre secteur. »