Le rassemblement ressemblait étrangement à celui organisé samedi dernier contre la loi sécurité globale, mais avec 400 personnes en moins.
On retrouvait des gilets jaunes, des militants de Solidaires, du FSU, de la CGT, des amis de la Terre, de la libre pensée et beaucoup de citoyens informés sur les réseaux sociaux de l’appel des marches pour les libertés. Une mobilisation boostée par l’indignation provoquée par les dernières violences policières.
Plusieurs prises de paroles par les représentantes des gilets jaunes, de la libre pensée, et de citoyens. Toutes et tous fustigeant la loi sécurité globale et l’état d’urgence, avec l’appui de nombreuses pancartes « bien senties ».
Un rassemblement et une manifestation non autorisés
Contrairement à ce qui a été annoncé, la commissaire de police affirmait que le rassemblement n’était pas autorisé, faute de demande en bonne et due forme. Cependant, les forces de l’ordre sont restées très discrètes même quand quelques participants porteur de la banderole « Peuple de France, Tu perds ta liberté, Regagne ta dignité » ont appelé à défiler.
Le cortège s’est formé le long de l’avenue d’Albigny pour rejoindre la rue du lac, remonter la rue Carnot, passer devant la gare, se diriger vers la vieille ville, sans savoir où aller. Le parcours se dessinait au fur et à mesure de la décision de personnes en tête du cortège, non identifiées.
Dorénavant, en référence à cette manifestation, on devrait pourra défiler à Annecy sans autorisation préfectorale
Des slogans complotistes
Au cours de la manifestation, des slogans furent portés par des groupes complotistes, anti masques, anti vaccin, affirmant que le virus du covid a été créé par une élite mondiale pour restreindre nos libertés et nous enlever toute initiative.
Des pancartes imposant le masque au centre ville furent détruites.
28 novembre 2020
La manifestation était annulée d’après votre communiqué ????
29 novembre 2020
Les organisateurs de la manifestation du 21 novembre ont considéré qu’il était préférable d’élargir la mobilisation au maximum sur le plan local, en organisant un rassemblement et une manifestation le samedi 5 décembre.
Entre temps, l’appel national pour la marche pour les libertés a bousculé le calendrier et logiquement des citoyens ont manifesté ce samedi 28 novembre. La préfecture a confirmé qu’elle n’avait pas reçu de demande officielle de rassemblement ni de manifestation.
S’il est important que le maximum de citoyens expriment leur indignation face à la volonté gouvernementale d’imposer la loi liberticide de sécurité globale et aux nouvelles violences policières de la place de la République et du tabassage de Michel Zecler, il est tout aussi important d’aller plus loin en organisant d’autres actions dans la durée. C’est l’objectif du rassemblement du 5 décembre.