Seynod dimanche 2 février 2020 14H00
Sous une pluie battante, une centaine de manifestants du collectif « T.E.R.R.E.S »(1), sous l’impulsion de « Extinction/Rebellion » (X.R), nous offre un spectacle mis en scène avec beaucoup de maîtrise.
Tout d’abord, devant les palissades, lors d’une conférence de presse, les porte-paroles de « X.R » justifient leur initiative pour mettre en lumière la nuisance toxique, à la fois environnementale et sociale d’une multinationale sans foi ni loi.
Chaque membres du collectif « T.E.R.R.E.S », syndicats, associations, partis politiques, développent, tour à tour, les raisons de leur présence. Les syndicalistes Solidaires et CGT insistent sur les conditions « esclavagistes » de travail imposées aux salariés. ATTAC dénonce la toxicité de ce monstre américain issu de la mondialisation financière du monde.
Intrusion sur le chantier pour une cérémonie de bienvenue à Amazon
La deuxième phase se déroule avec un mécanisme bien huilé, sans précipitation, tout en « douceur ».
Les manifestants pénètrent sur la plateforme de « stabilisé » où des tranchées de fondation remplies d’eau attendent leur dose de béton et d’armatures.
Derrière ce bâtiment de messagerie se cache AMAZON
La société parisienne SCCV DAR2 Seynod située à Paris est le donneur d’ordre. En fait, c’est AMAZON qui finance l’opération.
Quand le permis de construire a été présenté à la Mairie d’Annecy, Jean-Luc Rigaut n’y a vu que du feu. Toutefois, une messagerie cela ne passe pas inaperçu. Savoir qui la gère aurait été une sage précaution.
À postériori, Jean-Luc Rigaut dénonce les « méthodes de voyou » d’AMAZON et entend bien leur dire ce qu’il en pense le 11 février.
En fait, cela n’est que de la communication puisque le maire d’Annecy ne fait pas le poids face à AMAZON. Macron lui même a « baissé culotte ».
L’occupation s’organise
Des banderoles sont déployées, une petite cabane de fortune est montée, des petits fûts improvisés en foyers, des marmites de soupe pour alimenter et réchauffer tout le monde.
Symboliquement, un laurier est planté avec sa terre dans un trou de méchants cailloux.
Pas de violation de domicile.
Le représentant de X.R affirme qu’il n’y a pas violation de domicile puisqu’il n’y a pas de « domicile ».
La présence sur une plateforme de chantier n’est pas répréhensible à condition qu’il n’y ait pas de dégradation de matériels.
Vers une occupation permanente des lieux.
L’objectif avoué du collectif est de rester sur place. Un objectif qui sera évalué avec le nombre de militants disposé à affronter la pluie et les embruns.
Compte tenu des conditions météorologiques très défavorables la décision fut prise de quitter les lieux en annonçant déjà d’autres actions.
(1) T.E.R.R.E.S : Terrain envahi de réseaux de résistance écologique et sociale.
Composition du collectif : ANVCOP21, Les Amis de la Terre, ATTAC, Gilets jaunes, l’intersyndicale CGT/SUD Solidaires/SNUIpp-FSU, FI, NPA,EELV, Fédération Anarchiste)
3 février 2020
Excellent ! Merci Gérard 🙂
3 février 2020
Houlala….amazone va avoir peur…. ils en n ont rien à foutre de la population !!!!C la finance qui dirige le monde….