Évacuation dans le calme du camp Roms des Illettes, bien préparée par la Préfecture

Sur ordre du Préfet Lambert, vers 7h00, des véhicules de la gendarmerie sont arrivés à proximité du camp des Illettes, pour procéder à son évacuation.

On est loin des précédentes évacuations où les policiers avaient pour ordre d’évacuer sans ménagement ces familles, et de détruire immédiatement leurs cabanes avec leurs effets personnels.

Des méthodes employées par l’ancien Préfet  Leclerc, de sinistre mémoire.

Une évacuation ordonnée par voie judiciaire à la suite d’une plainte déposée par son propriétaire.

En petite foulée, les troupes se sont déployées rapidement pour encercler le camp.

Se dirigeant vers les familles rassemblées sagement devant leurs cabanes, les militaires gendarmes procèdent à une vérification d’identité, ce qui étonna Christian Chauvet de la LDH : « on nous avait prévenu que toutes les familles avaient été identifiées et qu’un contrôle n’était pas prévu ».

La sous-préfète d’Annecy, Florence Gouache, présente sur le terrain, justifie ce contrôle destiné à vérifier si d’autres ressortissants auraient pu s’installer entre-temps.

Certaines familles sont rassemblées pour être conduite en bus dans des centre d’accueil d’urgence à Barral, à la rue des Ateliers et à l’Etape du Semnoz.

Ce camp s’est mis en place à l’automne 2017 à la suite de l’évacuation du bâtiment de l’école St Joseph des Fins, occupée par de nombreuses familles Roms, avec la bénédiction des pouvoirs publics.

À leur arrivée aux Illettes, des migrants serbes et bosniaques occupaient déjà une partie du terrain.

 

Une évacuation minutieusement préparée par la Préfecture et ses services.

Une femme serbe âgée très malade, s’est retrouvée dans ce camp alors qu’elle n’arrive pas à marcher. Inscrite à l’OFFI comme demandeur d’asile, elle aurait dû bénéficier de l’accueil de l’État

Même des militants du collectif urgence roms et « un toît pour tous », ont salué le travail réalisé dans la concertation par les services de la cohésion sociale et de son nouveau directeur …

L’association ALFA3A, missionnée par la Préfecture, a réalisé un excellent travail en amont en rencontrant toutes les familles afin de répondre le mieux à leurs attentes en matière de relogement, d’hébergement et de soutien social. Ceci explique que ces familles, informées de leur relogement, attendaient sereinement avec leur bagages.

Déjà, hier, des familles avec enfants ont été relogées : « Nous portons une attention particulière pour que les enfants puissent ne pas vivre ce genre de situation » expliquent les travailleurs sociaux de ALPHA 3 A »

 

Certes, toutes ne seront pas logées à la même enseigne.

Cependant, reste l’épée de Damoclès sur le tête de certains qui on reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français), avec un délai de 30 jours et la possibilité d’engager des recours pour certains.

Auteur: gfumex

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