poème 2012

Il la porterait

 

Il lui tendait tous les bouquets d’oiseaux

Qu’il avait cueilli dans la nuit,

Sur les plis de son oreiller,

Rien que pour elle, et rien que lui, à ses côtés.

 

Il la léchait, grand chien malade

Elle, toute nue dans son absence

Et lui qui parlait de dimanche

D’abeilles, et de festin de miel.

 

Elle, tant repliée sur elle-même

Qu’il ne restait qu’un tas de cendres

Où grésillait un arc-en-ciel

Elle, si meurtrie qu’il en tremble.

 

Il y avait, plein la maison

Des rires et cette nuée d’anges

Nés de son ventre, leurs enfants

Et leur beaux ventres

 

Plein pareillement.

Des papillons dans l’herbe haute

Des lucioles au creux de la nuit

Belle, si belle, O mon errante

Parmi tes larmes et tes rires.

 

Il lui ferait l’amour à mort

Pour la ramener à la vie

L’embrasserait par tout le corps

Se jetterait dans sa folie.

 

Il allumerait des soleils

Contre les gouffres de la nuit.

S’il faut, partirait avec elle

De l’autre côté de la vie.

Auteur: librinfo74

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