Du beurre et du courant.

Hier, Nicolas Hulot, notre ministre de la transition énergétique et de l’écologie, nous avertissait : « la production d’énergie électrique d’origine nucléaire ne pourra pas être réduite de 50 % avant 2025. Il faudra attendre plus longtemps. »

Vous êtes déçus ? Vous n’êtes pas d’accord ?

Attendez, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) va vous aider.

Le gestionnaire (privé) du réseau (public) électrique vient en effet de nous prévenir (le mardi 7 novembre dernier) qu’il pourrait être amené à prendre des mesures « exceptionnelles » qui peuvent aller jusqu’à des coupures programmées cet hiver pour « assurer l’alimentation des foyers français ».

Eh oui. Nous risquons de manquer de courant. « Des arrêts de centrales non prévus ou des conditions climatiques hors normes pourraient fragiliser l’alimentation électrique des Français »pendant les mois les plus froids.

Et RTE saisit l’occasion de son bilan prévisionnel pour menacer la population : l’objectif de réduction de 50 % de l’énergie nucléaire établie dans le cadre de la loi de transition énergétique entraînera une « augmentation de l’émission de CO2 des systèmes électriques » du fait de l’utilisation supplémentaire de centrales à gaz et à charbon.

Il va falloir choisir, citoyens et citoyennes :

voulez-vous du chauffage en hiver ?

Voulez-vous respirer un air pur ?

Ou bien :

voulez-vous diminuer la part du nucléaire dans la production de votre électricité ?

Vous allez sans doute apprécier notre argument de la coupure de courant et, par la même occasion, vous pourrez vous rendre compte que ce ne sont pas les politiques qui décident, à moins qu’ils décident,  comme c’est le cas chez nous, de laisser les marchés décider à leur place.

Dans une société où il n’y a plus assez de carottes pour tout le monde (puisque tout le monde ne peut pas devenir milliardaire) il est normal de multiplier les bâtons afin que chacun reçoive quelques coups.

Nous n’allons pas revenir sur toutes les mesures d’austérité, les diminutions de salaire et de retraite, la destruction des services publics, le sabotage de l’école publique et des universités. Non ! Parlons de choses simples.

Du beurre, par exemple.

On peut vivre sans beurre, certes, comme on peut vivre sans électricité, mais il est bon quand même de « mettre du beurre dans les épinards » et d’allumer la lumière pour repérer l’assiette d’épinards.

Les producteurs de la FNSEA et les grandes surfaces font semblant de s’incriminer mutuellement dans cette « pénurie » mais nous savons bien que tout cela est baliverne.

Le seul et unique message que nous entendons est celui-ci : « si vous voulez du beurre, il faut payer plus cher, sinon, contentez-vous de margarine ». Ou encore : « le beurre, c’est pas pour les pauvres. »(On dirait du Macron!)

Vous allez voir, chères françaises, chers français (si, du moins, vous avez encore du courant) que le beurre se mérite et qu’on ne peut prétendre « avoir, à la fois, le beurre et l’argent du beurre (à moins d’être un trader ou une grande surface, ce que, heureusement, vous n’êtes pas tous. ») En revanche on peut n’avoir ni l’un ni l’autre.

« Va falloir payer, les pauvres!!

Payer ou crever ».

Auteur: librinfo74

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