Sans austérité ni populisme, et sans se soumettre à Bruxelles, le Portugal a choisi la gauche pour aller mieux.

Les médias du grand capital parlent peu du Portugal depuis quelque temps. Il est vrai que ce qui se passe là-bas a tendance à irriter les oligarques de Bruxelles. Il ne faudrait pas, selon eux, que le Portugal devienne le mauvais exemple, celui d’une amélioration économique menée par une politique de gauche et contre les préconisations de la commission européenne.

En effet, depuis novembre 2015, c’est un gouvernement socialiste qui est au pouvoir au Portugal, soutenu et poussé par une union des gauches, composée du parti communiste portugais, des écologistes et de la gauche radicale.

Le gouvernement du nouveau premier ministre, Antonio Costa, a choisi d’appliquer des réformes en parfaite opposition avec les politiques précédemment menées sous la pression du lobby libéral mondial relayé par les instances de l’union européenne.

Selon le ministre de l’économie du Portugal, Caldeira Cabral,« La politique d’austérité suivie ces dernières années a eu pour conséquence une augmentation sans précédent du chômage avec des effets sociaux dévastateurs sur les jeunes et les citoyens les moins qualifiés, ainsi que les familles et les milliers de Portugais au chômage. Elle a été aussi associée à une dévalorisation de la dignité du travail et des droits des travailleurs. »

C’est pourquoi les réformes entreprises vont à l’encontre de cette politique dévastatrice.

Le salaire minimum a été augmenté en 2016 puis, de nouveau, en 2017, les retraites et les allocations familiales ont été améliorées, le droit du travail a été renforcé, je répète : le droit du travail a été renforcé, les privatisations de services et d’infrastructures publiques ont cessé et toutes ces mesures, en désaccord avec les demandes de la commission se sont avérées payantes.

Le Portugal a réduit son déficit à 2,1 % en 2016 et devrait le ramener à 1,5 % cette année (la France a abaissé péniblement son déficit à 3,3 % en 2016 et prévoit 3,2 % cette année)

Le chômage, qui se situait à 14,4 % en 2014, est descendue à 11,1 % en 2016 et à 8,8 % au deuxième trimestre 2017. Les projections actuelles tablent sur un chômage à 7 % en 2019, le plus bas depuis 2004.

Le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici a dû reconnaître ces bons résultats, indiquant que « la réduction du déficit du Portugal et durable » et que « la croissance sera probablement supérieure à 2,5 % en 2017 »

le Portugal a donc démontré depuis deux ans qu’une politique inverse aux politiques d’austérité et donc basée sur une relance par la demande et l’amélioration des protections sociales pouvait fonctionner.

C’est bon à savoir.

Lire aussi l’article de TV5Monde.

 

 

 

Auteur: librinfo74

Partager cet article :

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.