« Gandhi et la non-violence, quel intérêt au XXIème siècle? »

A l’invitation de l’Université Populaire,  devant un public nombreux, Yann Forget est venu témoigner, grâce à des extraits de films, de la source d’inspiration de Gandhi pour la non-violence. Une inspiration qui a permis de mener les luttes d’émancipation, aujourd’hui et demain, en Inde et partout dans le monde.

DSC07559DSC07562

 

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qui fait prendre conscience de mener ces luttes ?

La domination économique et impérialiste britannique a provoqué bien des souffrances sur les plus faibles en de nombreux points de la planète, particulièrement en Inde, par une exploitation féroce.

Devant cette immense injustice, l’avocat Gandhi a organisé des marches historiques rassemblant les mouvements de protestation au départ inorganisés, comme celle du sel, interpellant les autorités y compris à Londres.

Ce rapport de force non-violent a fait basculer le pouvoir. Il ne  se trompa point dans son analyse, car à l’époque que pouvaient faire 100 000 Britanniques contre 300 000 Millions d’Indiens ? Le crédo fut : arrêter de coopérer avec l’adversaire, agir, unir ceux et celles qui souffrent pour faire valoir leurs droits et revendiquer. L’enjeu principal étant d’aboutir à l’indépendance, se libérer de la tutelle.

 Que reste-t-il de son combat aujourd’hui ?

L’opiniâtreté de Gandhi eût un coût puisqu’il fut emprisonné à plusieurs reprises. Mais, rien ne l’arrêta pour poursuivre son travail, en dépit des tentatives de diviser les populations de la part des Britanniques. Les Marches aboutirent et eurent un impact et les Indiens purent enfin récolter leur sel. Les colonisateurs furent débordés. Cependant, lors de la Seconde Guerre Mondiale, ils tentèrent d’impliquer les Indiens, persévérèrent en semant les divisions sur ce continent, provoquant des guerres entre Musulmans et Hindous; ce qui aboutit à des partitions (Inde-Pakistan- Bengladesh)… C’est dans ce climat qu’aboutit l’assassinat de Gandhi en 1948, le 2 Octobre.  Il devint alors le père de la nation. Cette journée sera aussi reprise par l’ONU en 2007, comme Journée Internationale de la Non-Violence.

Que recouvre la notion de non-violence?

C’est une façon de vivre, une capacité et forme de négociation. cette lutte a été relayée à travers le monde, par la presse et en plusieurs langues y compris par des journalistes britanniques. Gandhi inspira de nombreux leaders politiques victimes du colonialisme ou prônant la coexistence des peuples, comme Martin Luther King, Mandela, le Dalaï Lama… Certes, ce fut parfois difficile pour les ouvriers agricoles de faire respecter leurs droits civiques, de garder cette ligne de conduite : « On change l’adversaire et se change soi-même »… Certains le payèrent de leur vie comme Bobby Sands en Irlande…

Quel écho avons-nous aujourd’hui de ce travail de conscientisation?

C’est surtout au travers des grandes marches, qui mobilisent jusqu’à des millions de personnes que l’on perçoit l’impact et l’héritage de la pensée de Gandhi. Elles bénéficient maintenant de la solidarité internationale, de l’appui d’ONGs. Ainsi, est prévue pour 2020, une marche qui partira de Delhi jusqu’à Genève. Mais, cet évènement comme d’autres ne suffisent pas si cela ne s’accompagne pas sur le terrain d’un travail de formation et de conscientisation. Des expériences comme celle des Green Clubs existent, à l’initiative d’INDP (Intercultural dor Development and Peace) auprès des  jeunes. Elles attestent et avec succès qu’ils et qu’elles ont capables de prendre en main leur destin, d’innover, ouvrant ainsi des perspectives de changement. Dommage que nous n’ayons pas eu le temps d’en faire part en ce 25 Janvier. Voici le lien pour en prendre connaissance : https://indpblog.wordpress.com/les-green-clubs/

Auteur: Colette CHARLET

Partager cet article :

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.