LIBERTE D’EXPRESSION / Raif Badawi emprisonné depuis 2012 en Arabie saoudite.

A woman holds up a portrait of jailed Saudi blogger Raif Badawi as she demonstrates with activists of the h]uman rights NGO Amnesty International in front of the embassy of Saudi Arabia in Berlin, on January 8, 2016 to ask for his release. Badawi was sentenced to 10 years in prison and 1,000 lashes for “insulting Islam”. / AFP PHOTO / TOBIAS SCHWARZ

 

Raif Badawi, dont nous avons déjà parlé dans des articles précédents, a été, pendant plusieurs années, l’animateur d’un blog progressiste sur Internet ( Liberal Saudi Netwwork ) qui va rapidement devenir populaire au point de déranger le pouvoir saoudien.

Les ennuis commencent pour lui en 2009. C’est le propre père du blogueur qui ordonne à son fils de cesser son activité devant un tribunal saoudien. Un fils, quel que soit son age, a, en Arabie saoudite, un devoir légal d’obéissance absolue à son père.

Interdiction lui est faite de sortir du territoire, on lui retire son permis de conduire, il lui est interdit de travailler. sa femme et ses enfants s’exilent au Canada. Voilà huit ans qu’il ne les a pas vus.

En 2012, c’est l’arrestation. Raif Badawi est reconnu coupable en première instance d' »insulte envers l’islam ».

Rejugé en appel en 2014 il est condamné à 10 ans de prison, mille coups de fouet et 260 000 $ d’amende.

Il y a deux ans, le 9 janvier 2015, Raif Badawi reçoit ses 50 premiers coups de fouet sur la place de la mosquée de Djedda.

Depuis, tous les vendredis, l’angoisse revient mais les autres flagellations ont été jusqu’à ce jour reportées par crainte sans doute de la part des autorités saoudiennes de se faire une mauvaise publicité.

Raif Badawi a, en effet, attiré l’attention du monde entier et il a remporté en décembre dernier le prix Sakharov pour la liberté d’expression. C’est sa femme qui est allée le recevoir à sa place.

Depuis 2012 et, excepté pour recevoir ses coups de fouet, il n’a pas revu la lumière du jour. Il lui reste  à subir 950 coups de fouet.

Les maîtres de l’Arabie saoudite sont nos amis, ils ont beaucoup d’argent, nous vendent du pétrole et nous achètent des armes avec lesquelles ils massacrent les populations civiles yémenites. Parler de « Droits de l’Homme » avec eux serait peut-être … contre-productif.

 

 

 

 

Auteur: librinfo74

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