Ce week-end à Bure, les opposants manifestent contre le projet CIGEO de la poubelle atomique.
Après l’évacuation musclée des opposants qui avaient occupé pendant 3 semaines le bois Lejuc à Bure n’ont pas désarmé. Le 8 août, ils ont repris possession du site qui doit accueillir d’ici 2025 le plus grand centre de stockage de déchets radioactifs en France d’un coût estimé à 25 milliards d’euros.
En janvier 2016, ce coût est officiellement arrêté à 34,5 milliards d’euros par le ministère de l’écologie et du développement durable, chargé de l’énergie.
Pendant ces trois semines d’occupation, il s’agissait pour les opposants de bloquer les travaux du CIGEO (centre industriel de stockage géologique) engagé par la société ANDREA.
Des habitants ont dormi sur les barricades dans la chaleur du mois de juillet.
Des paysans ont bloqué les voies d’accès avec leurs tracteurs.
Une expulsion « musclée »
Des manifestants ont été blessés par les flashballs des gendarmes, par les manches de pioche des vigiles ou placé.s en garde à vue. A l’orée du bois, l’agence érige maintenant des murs et des barbelés. Les hélicoptères de la gendarmerie survolent les villages.
À Bure, l’été d’urgence est déclaré.
Les opposants remettent le « couvert » ce week-end du 13 août
Depuis le 8 août, les manifestants ont repris possession des lieux pour poursuivre les chantiers en cours, à l’ancienne Gare de Luméville (à 5 kilomètres de Bure).
Selon des voisins, la ZAD ce n’est pas une forteresse isolée mais au contraire un lieu foisonnant
De nombreux voisins sont outrés par la propagande quasi quotidienne des « va-t’en guerre qui se permettent en plus de parler en notre nom », « les habitants excédés » disent-ils.
« Cela suffit ! Nous ne voulons plus être spectateurs des mises en scène anti-ZAD de Mr Retailleau et du couple Lamisse qui d’ailleurs n’habite plus là depuis des années, ni des mensonges grossiers de Mr Valls et consorts sur les soi-disant activistes ultra violents qui rackettent volent et détruisent. »
« Nous ne bénéficions pas des 60 000 euros d’encart publicitaire payé par le conseil régional mais nous pouvons néanmoins témoigner de notreréalité d’habitants. »
« Nous sommes heureux d’accéder aux productions faites sur place : pain, légumes, fromages, lait ; d’accéder aux projets culturels qui y germent, aux rencontres où l’on réfléchit sur l’avenir
de notre territoire avec ceux qui y vivent et qui luttent pour le préserver. Déambulations champêtres ponctuées de rencontres enrichissantes, petit café offert ou simple bonjour, on se sent chez nous et en sécurité sur la ZAD. »