Antoine DELTOUR risque 10 ans de prison et un million d’euros d’amende pour avoir révélé un scandale d’évasion fiscale.
Aujourd’hui, 26 avril 2016, s’ouvre le procès d’Antoine Deltour au Luxembourg. Il est accusé de violation du secret professionnel et du secret des affaires.
Son crime consiste, en fait, à avoir révélé les preuves d’un système méthodique d’organisation de l’évasion fiscale des multinationales vers le Luxembourg pendant les 18 années du pouvoir de Jean-Claude Juncker, l’actuel président de la commission européenne.
Antoine Deltour risque jusqu’à 10 ans de prison et 1 million d’euros d’amende pour avoir fait son devoir de citoyen en dénonçant ce scandale.
L’argent gagné sur le dos des travailleurs français par les multinationales installées en France est tout simplement de l’argent volé au peuple. Aujourd’hui, ce sont les escrocs qui jugent et condamnent les citoyens qui osent dire la vérité du système.
En France et en Europe viennent d’être promulguées des lois pour protéger « le secret des affaires ». Il s’agit en fait de protéger les agissements mafieux des multinationales et des membres de l’oligarchie ploutocratique en leur donnant les moyens d’attaquer tous les lanceurs d’alerte qui oseraient dénoncer les violations de la législation fiscale.
Au lendemain de l’explosion du scandale des « Panama papers », le président de notre république affirmait pourtant vouloir « remercier » et « protéger les lanceurs d’alerte » ajoutant que « ces lanceurs d’alerte ont un travail utile pour la communauté internationale. Ils prennent des risques, ils doivent donc être protégés ». Cela ne l’a pas empêché de refuser l’asile politique en France à Édward Snowden et à Julien Assange. Ces propos hypocrites n’empêchent pas le gouvernement français d’abandonner totalement le citoyen français Antoine Deltour aux requins de la finance internationale qui se sont approprié, en l’occurrence, l’appareil juridique du Luxembourg comme ils se sont approprié le pouvoir sur la politique mondiale.
