Alexis Deswaef, président de la Ligue belge des droits de l’Homme, interpellé et arrêté le 2 avril à Bruxelles.
Suite à l’interpellation et à l’arrestation d’Alexis Deswaef le samedi 2 avril sur la place de la Bourse à Bruxelles, l’AEDH (l’association européenne pour la défense des droits de l’Homme) a émis une vive protestation « devant cette insupportable dérive d’une police qui n’a pas hésité, comme le prouve les images, à procéder à une arrestation sans motif ni délit. »
Cette arrestation « apparaît de fait comme préventive et démonstrative, politiquement orientée contre les défenseurs des droits et de la liberté d’expression, puisque elle a été suivie par une cinquantaine d’interpellations ».
Et de poursuivre : « L’AEDH constate que la même police ne semble pas avoir le même comportement quand elle a à s’occuper des groupes identitaires qui font le salut nazi sur la même place dont ils voulaient ainsi saccager l’esprit de liberté et de solidarité et d’hommage envers les victimes des attentats.
L’AEDH demande au ministre de l’Intérieur et au bourgmestre de Bruxelles de faire toute la lumière sur les agissements d’une police à laquelle il devrait rappeler les principes de la démocratie et du droit d’expression qui doivent se traduire dans un comportement exemplaire des forces de l’ordre.
L’AEDH rappelle que dans une situation aussi dangereuse que celle que viennent de créer les attentats, ce sont les droits démocratiques, civiques et sociaux de tous et pour tous qui sont la solution pour que les crimes terroristes des uns ne trouvent pas un exutoire dans les exactions racistes des autres. »
