CHRONIQUE « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis… ! »
Depuis hier, les médias encensent l’offensive de Bachar el Assad contre Daesh qui reprend Palmyre à l’État islamique.
Derrière ce « fait d’armes », les occidentaux se réjouissent du sauvetage de ce trésor archéologique mondial ! On remarque que certains « conservateurs » sont plus « émus » devant la destruction de ce patrimoine de l’humanité que devant l’accumulation statistique des milliers de morts victimes des conflits syriens, libyens, irakiens, Yeménites…
Heureusement que certaines voix s’élèvent pour rappeler que 8 morts sur 10 en Syrie sont le « fruit » pourri de Bachar el Assad . On oublie aussi que Bachar est complice de Daesh et qu’il a tué cent fois plus de syriens que « l’État islamique ».
N’est-ce-pas ce dictateur sanguinaire qui a livré Palmyre à Daesh en mai 2015 en lui permettant de parcourir des centaines de kilomètres dans un désert pour atteindre la ville syrienne, alors qu’il avait la possibilité d’écraser ces forces terroristes sous les bombes ?
N’oublions pas que Bachar el Assad a pillé Palmyre entre 2012 et 2015 !
La mondialisation ultra libérale imposée par les États-Unis mettant le Moyen Orient à feux et à sang renforcent toutes les dictatures
Tous les dictateurs, que çe soit le russe Poutine, le syrien Bachar el Assad, le turque Erdogan, sont des stratèges et des tacticiens hors pair qui tendent des pièges à nos différentes sociétés « démocratiques ».
Bachar el Assad en bombardant Daesh pour imposer son pouvoir politique, Poutine en occupant le terrain militaire en Syrie contre le terrorisme – avec l’aide de l’Iran – pour imposer sa « grande russie », Erdogan en acceptant de gérer la question des réfugiés en nous estorquant 6 milliards d’euros, en supprimant les visas européens aux ressortissants turques et en relançant les négociations pour l’adhésion de son pays à l’U.E.
Le terrorisme, allié objectif de toutes les dictatures mais aussi de nos États occidentaux
Tous contre le terrorisme !
La ligne politique développée par la plupart des États européens permet de créer une légitimité pour justifier des États forts, une légitimité plébiscitée par des peuples sans défense devant la crainte de futurs attentats.
Valls, Hollande, n’ont de cesse de claironner – à qui veut l’entendre – que nous sommes en guerre contre le terrorisme.
Ne les a- t-on pas entendu auparavant déclarer la guerre au chomage, à la finance internationale, au Medef – pourfendeur du droit du travail – , à la pauvreté, à la précarité, en développant des politiques volontaristes grâce à la légitimité politique que leur a donné le peuple de gauche !
Mais le voudraient-ils, qu’ils ne le pourraient pas, n’étant que les relais de la politique ultra libérale européenne imposée par le système économique mondial des États-Unis.
La boucle est bouclée.
Les morts s’entassent.
