L’âge du crépuscule. (Citation de Joseph Kessel)
La lumière a cessé d’éblouir. Elle se fait complaisante aux yeux flétris pour avoir vu flamboyer tant et tant d’étés.
Les ombres commencent à sourdre des confins et du cœur de la terre; leurs jeux, leurs danses peuplent, dessinent, colorent l’étendue infinie, les filets d’eau, les touffes des buissons et jusqu’aux rivages du ciel.
Que ces fumées légères annoncent la nuit ou la mort, peu importe. D’ici là tous les instants ne sont que détachement et sagesse et chacun d’eux contient à lui seul une éternité.
(J. Kessel. Les cavaliers. Livre de poche p.181.)