Le Gouvernement français rétablit les contrôles aux frontières pendant un mois, le temps de la conférence internationale sur le climat à Paris.
Mesure exceptionnelle qui peut être prise seulement « en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure» (article 23 du « code frontières Schengen »), « La réintroduction temporaire [du 13 Novembre au 13 Décembre] des contrôles aux frontières intérieures avec la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne la Suisse, l’Italie et l’Espagne à l’occasion de la COP21 »(1) manifeste que, pour le gouvernement français, les défenseurs du climat ne seront pas les bienvenus en France.
La coalition Climat 21, qui regroupe 130 organisations, souligne la difficulté d’obtenir des visas pour les milliers de participants venant de pays du Sud. Selon les porte-parole de la coalition, de nombreuses personnes invitées voient leurs demandes de visa rejetées par les ambassades.
« Aujourd’hui, c’est le président d’Attac Togo qui vient d’essuyer un refus. Son déplacement ne serait pas motivé ! Il avait une invitation de la coalition ainsi qu’une invitation d’Attac France disant qu’on prenait tous les frais liés à son séjour en France à notre charge », confirme Jeanne Planche, coordinatrice de l’association
Il semble que le gouvernement français veuille fortement limiter la participation de la société civile au déroulement de la COP21, prévoyant peut-être déjà que celle-ci ne pourra pas y trouver une suite favorable à ses attentes légitimes.
(1) Document publié par le Conseil de l’Union Européenne:
Sources: Basta ( bastamag.net)