Derrière l’assignation de l’inspectrice du travail, c’est le procès de la direction de Téfal et de l’État qui se profile à l’horizon.

Le Préfet avait placé un cordon de CRS pour empêcher les syndicalistes d’accéder à la salle d’audience.
ANNECY, 5 JUIN

Laura Pfeiffer, l’inspectrice du travail mise en cause par l’entreprise Téfal avec l’appui du Médef.
La tension était vive devant le Tribunal correctionnel d’Annecy où comparaissait Laura Pfeiffer, Inspectrice du travail, suite à son assignation par le Procureur d’Annecy Éric Maillaud, pour recel et violation du secret professionnel, suite à la plainte déposée par l’entreprise Téfal.
400 manifestants s’étaient rassemblés sur le parvis du trbunal d’Annecy pour exprimer à la fois leur colère contre une décision qu’ils jugeaient inique et leur soutien à la courageuse inspectrice qui avait décidé de ne pas céder à la fois à la pression de l’entreprise et à celle de sa propre hiérarchie qui lui demandait d’assouplir sa position afin de protéger l’entreprise, créatrice de richesses et d’emplois.
Pour des raisons de procédure, le procès a été repoussé au 16 octobre. Une décision qui semble satisfaire l’entreprise Téfal et le procureur Maillaud dont l’assignation de la jeune inspectrice devant le Tribunal a mis le feu au poudre de la contestation.
Pour la direction de Téfal et le Préfet, cette décision leur aura permis de ne pas se retrouver dans une tourmente qui les aurait dépassés.
Les confédérations de la CGT et de Solidaires avaient fait le déplacement.
Bernard Thibaut, ex secrétaire Général de la CGT, Éric Beynel, porte parole de l’Union syndicale Solidaires étaient présents aux côtés des syndicalistes FO de Téfal et ceux de la CNT très en pointe à l’inspection de travail de Cran-Gevrier.
Les articles parus dans Médiapart, l’Humanité, Libération ont témoigné de l’émoi suscité par ce procès au niveau national.
Un émoi et une ambiance que vous retrouverez dans le prochain reportage.