Chantier d’espoir, demain, samedi 11 avril à 17H30, sur le Pâquier à Annecy
« Mettre un coup d’arrêt à l’avancée de la droite et de l’extrême droite », revivifier les « valeurs d’égalité et de liberté » et « faire émerger une alternative à gauche porteuse d’une politique, citoyenne, féministe, écologiste et solidaire »: c’est le projet porté par l’appel « Chantiers d’espoir », construit par des animateurs du mouvement social, militants syndicaux, associatifs, altermondialistes, féministes, des représentants nationaux d’Europe EELV, du Front de Gauche…
Parmi les 500 premiers signataires de l’appel,
Annie Ernaux (écrivaine) et Robert Guédiguian (cinéaste), Jean Auroux, ancien ministre du travail, Annick Coupé, syndicaliste, Jean-Pierre Dubois, militant des Droits de l’Homme; Caroline De Haas, militante féministe; les socialistes Frédéric Hocquard et Liem Hoang Ngoc ; Françoise Castex et Isabelle Attard (Nouvelle Donne); Emmanuelle Cosse et Cécile Duflot (EELV); Pierre Laurent (PCF), Jean-Luc Mélenchon (PG) et Clémentine Autain (Ensemble); les économistes Jean-Marie Harribey et Henri Sterdyniak; Roland Gori, psychanalyste, Susan Georges, essayiste, Laurent Pinatel, de la confédération paysanne…
Préambule
La publication de l’appel « Chantiers d’Espoir » était initialement prévue le jeudi 8 janvier 2015. Les attentats de Paris ont bouleversé la situation politique et le pays tout entier. À l’horreur générée par une telle barbarie a succédé une formidable mise en mouvement citoyenne. Il importe aujourd’hui que cet élan de solidarité ne reste pas sans suites : pire, que ce souffle libérateur ne soit pas anéanti par les préjugés et le racisme dont les musulmans et les juifs sont au cours de cette période les principales victimes et qui montrent à quel point la haine et la peur ont été déverrouillées ; que le repli sur soi et la surenchère sécuritaire ne viennent pas étouffer le débat pluraliste, la liberté d’expression et confisquer la parole citoyenne dans une société où les injustices et la ségrégation n’ont jamais été aussi fortes. Les enjeux du vivre ensemble, de la fraternité, de l’égalité et de la laïcité sont essentiels pour rendre possible une véritable république, une société plus juste et plus démocratique. Une question a émergé avec force des rassemblements spontanés qui ont eu lieu : « dans quelle société voulons-nous vivre ? » De ce point de vue le travail envisagé à travers les « Chantiers d’Espoir » nous paraît plus nécessaire que jamais.