Le personnel de Radio France vote une motion de défiance contre Mathieu Gallet
Lors d’une assemblée générale réunissant plus de 400 salariés ce vendredi 3 avril, l’ensemble du personnel de Radio France a voté une motion de défiance contre son PDG Mathieu Gallet et a reconduit la grève jusqu’au mardi 7 avril.
Motion de défiance.
Au delà de sa défense pathétique et de sa stratégie de communication, Mathieu Gallet persiste dans son mépris du dialogue social.
Depuis le lundi 30 mars aucune véritable séance de négociation ne s’est tenue dans le cadre des préavis de grève.
Il préfère communiquer, s’approprier les antennes de Radio France pour sa défense personnelle, stigmatiser les salariés en grève, organiser des lock-out en supprimant les concerts des formations musicales, privant par là des salariés de leur droit de grève.
Quant à son projet pour Radio France, il a choisi de le déposer au Ministère plutôt que de le présenter aux élus du personnel.
Un CCE exceptionnel est convoqué seulement pour le mercredi 8 avril alors que le conflit est particulièrement dur.
L’exemplarité d’un responsable d’une entreprise publique doit être sans faille.
Mathieu Gallet est totalement discrédité. Il s’avère incapable de diriger Radio France et d’incarner les valeurs fortes et intangibles de la radio publique.
Mathieu Gallet a dit que Radio France risquait de ne pas passer l’été, lui doit partir sans délai.
Hier soir encore, Flore Pellerin, ministre de la culture, mettait en demeure Mathieu Gallet de renouer le dialogue avec les représentants des personnels.
Il semble que le gouvernement et Mathieu Gallet se renvoient la balle mais, bien sûr, on fait traîner la solution en spéculant sur la lassitude des grévistes. Pour l’heure, le gouvernement, qui avait réduit l’enveloppe budgétaire, annonce une rallonge !!!
La méthode est bien connue quand on veut saborder un service public : d’abord diminuer les crédits et licencier une partie du personnel (300 licenciements annoncés) pour créer ainsi des dysfonctionnements.
Puis démontrer que le service ne donne pas satisfaction. Il faut donc le réformer, si besoin est, l’éclater en différents services pour dissoudre les solidarités et licencier encore du personnel. Si on n’y parvient pas rapidement, ce n’est pas grave, il en restera toujours quelque chose. C’est la première étape.

