Aujourd’hui, il n’est plus possible de dire « gauche » sans penser « trahison ».

Tic, tac, tic, tac…

Droite, gauche, droite, gauche…

Le balancier se balance mais l’horloge est toujours la même et l’heure ne change pas, c’est toujours celle de l’appauvrissement, de la dévalorisation du travail, de la destruction des services publics et de la soumission de la majorité à une minorité mondiale qui a installé solidement sa dictature.

Que beaucoup d’entre nous refusent d’aller voter pour remonter le ressort du balancier, qui ne le comprend pas ?

Que beaucoup d’autres tiennent à faire leur devoir de citoyens, symbole de la liberté politique chèrement conquise et malgré l’évidente absurdité de l’acte, comment ne pas le comprendre aussi?

Et puis, il y a la tentation de sortir de ce balancement routinier et mortifère, de cette parodie de choix, en votant pour le Front National.

Mais les Français ne sont pas dupes et la plupart sait que le Front National n’est pas simple mais double :

d’un côté un discours qui, bizarrement, reprend tous les thèmes de l’ancienne gauche et qui donnent une part de rêve : souveraineté populaire et nationale, libération de la dictature de la troïka ( UE, BCE, FMI), retour à une maîtrise de la politique par le peuple.

Et de l’autre côté, le nationalisme chauvin, la xénophobie et le racisme, le repli sur soi et tout ce qui peut faire peur quand on se souvient du fascisme.

C’est pourquoi les Français veulent bien, pour certains, voter Front National mais ne voudraient pas lui confier le pouvoir.

Il faudrait quand même se rappeler que ce discours de gauche que tient le Front National est aussi tenu par des partis de gauche.

Quel parti de gauche, me direz-vous. Nous n’entendons, de gauche, que le « Front » et parle-t-il aussi clairement ? Hélas, non. Sans doute est-il en mesure d’identifier ce qui nous opprime et de le dénoncer mais quant à proposer de se libérer de l’Union Européenne, de rejeter les diktats de la BCE et du FMI… Comment se fait-il qu’il ne nous entraîne pas davantage et qu’il fasse un score aussi faible ?

Peut-être, en effet, ne dit-il pas les choses assez clairement mais on le soupçonne surtout d’être prêt à des compromis et de ne pas porter son regard au-delà de l’acquisition du pouvoir et de ses intérêts. En fait, on le soupçonne d’être de gauche à la façon du Parti Socialiste.

Et on ne dira jamais assez le mal que nous a fait le Parti Socialiste;

Aujourd’hui il n’est plus possible de dire « gauche » sans penser « trahison ».

Auteur: librinfo74

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