Ce jeudi 9 avril la colère sociale se manifeste contre le gouvernement et le patronat
Quatre organisations syndicales (CGT, CGT-FO, FSU et Solidaires) appellent à une journée de grève et de manifestation le 9 avril prochain.
Il s’agit d’une journée interprofessionnelle réunissant dans l’action salariés du public, du privé, retraités et demandeurs d’emploi. A Annecy le départ de la manifestation est prévu à 14 h30 devant la Préfecture.
« Les organisations syndicales constatent que les politiques d’austérité poursuivies par les différents gouvernements ont des conséquences désastreuses pour la Fonction Publique, ses agents et les usagers » (extraits de l’appel commun des 5 fédérations de fonctionnaires).
« Après le Pacte de Responsabilité détournant 50 Milliards de fonds publics et de la Sécurité Sociale pour les offrir au patronat et aux banques…c’est maintenant au tour de la loi Macron… de s’attaquer aux droits du travail et aux conventions collectives pour précariser et surexploiter encore plus la main d’oeuvre… déposséder les élus aux Conseils des Prud’hommes des moyens de rendre la justice » (extraits de l’Appel commun des UL CGT et CGT -FO d’Annecy).
Chez les retraités un appel départemental commun est aussi lancé par les USR CGT, CGT-FO Solidaires, la SFR FSU et la Fédération Générale des Retraités Fonction Publique dénonçant le gel des pensions et des retraites, les attaques contre les régimes de retraites complémentaires…
L’unité ne s’exprime pas seulement par des appels communs mais aussi par des distributions de tracts réunissant des militants de la CGT, de la CGT-FO, de la FSU comme sur le marché Taine samedi dernier et samedi prochain ou à la Caisse d’allocations familiales, à l’URSSAF…
L’UNSA, la CFTC et la CFDT ne s’associent pas au mouvement.
Le Medef estime qu’il faut aller «beaucoup plus loin» pour réformer le marché du travail et propose de faciliter les licenciements des salariés en CDI, dans un document transmis aux syndicats en amont de la conférence bilan de la réforme de 2013.
Dans ce texte adressé jeudi soir aux cinq organisations syndicales représentatives, le Medef se félicite que l’état ait engagé, avec les réformes de 2008 (rupture conventionnelle) et 2013 (loi de sécurisation de l’emploi), une «mutation profonde de son modèle social refondé sur davantage de flexibilité» pour les entreprises …
Toutefois, l’organisation patronale juge cette évolution «beaucoup trop lente pour stopper le décrochage économique» et appelle à «aller beaucoup plus loin, et sans attendre» avec une nouvelle réforme. Ces propositions patronales risquent d’être ressenties comme une provocation par les syndicats et de faire monter la tension sociale.
Jean-Pierre RICHAUDEAU