Il flotte une odeur de guerre civile en France !
N’avez-vous pas l’impression que parfois, au coin d’une rue, dans le repli douillet d’une réunion familiale, dans les déclarations furtives et racistes d’élus d’extrême droite, dans les propos infantiles souillés par une religion de bazar, dans le rejet de l’étranger issu d’une autre culture, d’une autre religion, une odeur pestilentielle apparaît et disparaît comme le ferait les scories d’un sale cauchemar qui nous réveillerait en sursaut.
Une odeur de guerre civile qui se répand alimentée par un islmamisme radical dissimulé dans les plis des habits de notre République qui côtoie son alter égo raciste et xénophobe aux relents fascistes nourris par le Front National.
Cette odeur fétide provient de ce lent pourrissement des valeurs de notre Démocratie dans de nombreux territoires, délibérément ignorés des pouvoirs politiques qui ont sollicité nos suffrages. Issus des couches sociales supérieures fréquentant plutôt les quartiers huppés de notre République que les zones laissées à l’abandon où croupissent les couches dites « populaires », nos édiles, incapables de répondre aux besoins d’une population qui s’enfonce dans la pauvreté comme dans les sables mouvants du désespoir, préfèrent regarder ailleurs.
Il est plus facile pour nos élites « républicaines » de s’occuper de la politique européenne, du cours de l’euro, des accords du commerce international, de la « dette » grecque, de maintenir l’ordre face à un « terrorisme » insaisissable, que de mettre la main dans le cambouis, pour garantir le droit au logement, à la santé, au travail, à l’éducation, à la justice à des millions de citoyens, pour s’occuper de toute une jeunesse issue de l’immigration complètement laissée à l’abandon et qui se retrouve « naturellement » à conchier notre société.
Nous vivons au dessus d’un volcan, protégés de ses laves brûlantes par une simple pellicule sociale de plus en plus mince, prête à se craqueler, laissant jaillir des flammes destructrices.
Dès les premiers signes de cette catastrophe sociale, seul un immense mouvement populaire, porteur d’un changement politique radical, pourra endiguer le risque de guerre civile.
En serons-nous capable ?