Esquisse de projet de constitution.
Tout mouvement politique doit avoir une fondation philosophique qui lui permettra de poser les principes de la constitution qu’il entend mettre en oeuvre. Voici quelques propositions :
les nouveaux moyens de communication nous obligent à nous considérer dans l’ensemble du monde même si nous ne devons pas renoncer à la dimension locale pour y enraciner la souveraineté populaire.
Seuls des Etats indépendants peuvent décider librement de s’associer à d’autres (ou aux autres)
Etats dans une coopération internationale.
Toute revendication locale ne peut que s’inscrire dans un projet plus large qui lui donne son sens, voire dans un projet planétaire clairement exprimé.
Les objectifs ne manquent pas, le premier de tous étant évidemment la coopération pacifique. Celle-ci n’est possible que là où personne ne se sent dominé, exploité ou dans une relation déséquilibrée. Le respect de l’autre et la justice sont indispensables.
Ce respect et cette justice ne sont pas des notions abstraites, elles déterminent le commerce, les relations culturelles et, bien sûr, la répartition équitable des richesses.
Cela ne peut se faire sans une politique commune de la gestion des ressources naturelles et de leur conservation pour les générations futures. La protection de l’environnement relève de l’intérêt de tous et doit, par conséquent, faire à plus ou moins long terme, l’unanimité.
Il devrait être évident que la politique a pour but de permettre à tous les humains de vivre ensemble sans violence. Et la violence commence dès que l’égalité de droit n’est plus appliquée et dès que des conditions d’existence inégales s’installent (si les lois le permettent, elles sont manifestement à réformer.)
On ne peut donc pas se résigner à voir régner sur le monde la loi de la finance, les pures lois du Marché et la compétition dans l’accumulation privée des richesses et dans le mépris du bien public.
Si l’on remet les choses à leur place, il faut reconnaître que le travail est le seul et unique producteur de richesses et que celui-ci doit cesser immédiatement d’être traité comme une marchandise qui aurait un coût. (À qui peut bien coûter le travail sinon aux travailleurs ? Il coûte en efforts.)
La solidarité sociale repose toute entière sur le partage du travail qui fonde le partage de la richesse.
Nul ne peut être privé de travail ni dispensé de service sans raison précise et nul ne peut s’approprier le fruit du travail d’autrui.
L’État doit veiller à faire en sorte que les revenus des citoyens soient réellement limités vers le bas et vers le haut, qu’aucune rémunération ne soit inférieure à un seuil fixé pour permettre une vie décente ni supérieure à un plafond également fixé par la loi.
Ceci étant, et toujours dans la mesure où il n’exerce pas de nuisances envers autrui, chacun a le droit de s’exprimer et de vivre conformément aux croyances qu’il s’est choisies, de s’habiller ou de se nourrir comme il le désire.
Et surtout, la société, là où elle exerce sa souveraineté, doit garantir à tous les enfants une instruction qui leur permette de s’approprier toutes les connaissances disponibles et d’acquérir la capacité d’exercer en toute conscience leur responsabilité de citoyens . Chacun doit pouvoir réfléchir aux problèmes communs à tous les échelons, du local au mondial, et participer aux décisions politiques sans avoir recours à des soi-disant professionnels de la politique qui décideraient à sa place.