« Le successeur nous volera-t-il moins? »

Par cette question dans son tweet après la mort de Christophe de Margerie, PDG de Total, Gérard Filoche a mis le feu aux poudres et provoqué la colère des bien-pensants du libéralisme mondialisé (PS en tête).

Pourtant, il ne s’agit pas de s’en prendre à l’homme mais bien au PDG, c’est-à-dire au serviteur zélé de la plus grande entreprise multinationale française, au représentant très bien rémunéré (1,5 Millions d’Euros en 2011 sans compter les parts variables.) du capitalisme privé.

L’homme, lui, bien que mis en examen pour corruption d’agents publics étrangers et abus de biens sociaux, ne fut jamais condamné par la justice. Mais on connaît ses préférences et ses pressions pour mettre en place au plus vite le terrible Grand Marché Transatlantique (ou TAFTA) qui doit priver les peuples européens de tout pouvoir sur eux mêmes.

Et puis, si l’on jette un coup d’œil sur l’entreprise, on se rend compte que sa politique est loin d’être honorable. Son soutien actif à la junte militaire birmane condamnée par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) en 1996, et par notre Assemblée Nationale en 2008, en est un exemple navrant.

Ajoutez à cela la marée noire provoquée par le naufrage de l’Erika en 99 pour laquelle Total fut reconnu coupable en 2008, l’explosion de l’usine  AZF à Toulouse le 21 septembre 2001, la corruption en Libye et les caisses noires en Suisse et dans les paradis fiscaux pour la rémunération des intermédiaires sur les marchés d’Irak et de Russie…

Enfin, non seulement Total ne paye pas un euro d’impôt en France(car ses 4300 stations-service et ses raffineries sont déficitaires ! ! !) Mais le Trésor Public s’apprête à lui signer un chèque de 80 millions d’euros (et un autre de 85 millions en 2018) au titre du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et au titre du crédit impôt recherches (CIR).

Pendant ce temps (en 2012 et 2013) 5,4 milliards d’euros étaient versés aux actionnaires.

Dans ces conditions n’est-il pas justifié de parler de vol ?

On a même l’impression qu’on ne se fait pas seulement voler de l’argent, nous qui payons les TVA et autre impôts, nous qui devons subir l’austérité pour rembourser la dette publique aux investisseurs privés, mais surtout qu’on se « fout de notre gueule».

Il ne faut pas l’oublier : « la finance est notre ennemie ». Cela reste vrai même si certains candidats à la trahison nationale s’en servent comme argument de campagne fallacieux.

Total sert la finance, uniquement la finance qui, elle, exploite la population.

Donc, Filoche n’a pas tort.

Auteur: librinfo74

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