Ce pelé, ce galeux d’où venait tout le mal !
Ah la bonne aubaine !
Enfin, Messieurs Valls, Hollande et tous les responsables socialistes favorables à la politique actuelle du gouvernement ont trouvé l’occasion rêvée de régler le compte de Gérard Filoche, devant la France entière suite au « tweet » polémique qu’il a écrit à propos du décès de Christophe de Margerie.
De se débarrasser une fois pour toute de ce militant du PS, membre éminent de leur direction, qui n’a de cesse de dénoncer la politique droitière du gouvernement « socialiste », comme il s’est battu toute sa vie, en tant qu’inspecteur du travail, contre les injustices subies par des salariés dominés et méprisés par des employeurs impitoyables. En plus, dans son intervention au Parlement, Manuel Valls a saisi l’occasion de se faire plébisciter par tous les représentants de la droite, de la même manière qu’il a obtenu dernièrement les applaudissements du Medef.
Au delà du personnage « sympathique », au franc-parler, coqueluche des médias, Christophe de Margerie, derrière cette façade avenante représentait l’abjection patronale de la multinationale traitant avec les dictateurs, assassins de leur peuple.
Peut-être peut-on regretter que Gerard Filoche ait sous-estimé la formidable spirale médiatique qui l’a projeté sur une trajectoire qu’il lui est difficile de maîtriser, mais ce militant a toujours été fidèle à lui-même, un défenseur indéfectible des faibles contre l’arrogance des puissants.