La C2a recherche deux emplacements sur l’agglomération pour héberger un centaine de Roms
Devant la situation de plus en plus préoccupante et dramatique des familles Roms, le Préfet a « boosté » Jean-Luc Rigaut, pour qu’il aborde cette question au niveau de l’agglomération.
Jusqu’à présent, seules les communes volontaires, comme celles d’Annecy et de Cran, avaient trouvé deux lieux d’hébergement provisoire. Le terrain de la Digue à Cran-Gevier – dont Jean Boutry a demandé l’évacuation – et les locaux du « matin bleu » à Annecy, toujours utilisés.
Une initiative du Préfet
Excédé par la multiplications de camps Roms dans des conditions d’hébergement exécrable dus au refus des maires de l’agglomération de mettre en place des lieux d’accueils dignes de ce nom, Georges-François Leclerc, a provoqué le 15 novembre une réunion avec le bureau de l’agglo pour trouver des solutions pérennes.
Cette réunion s’est tenue en présence de Jean-Luc Rigaut, du secrétaire général et de la directrice de cabinet du Préfet, du directeur de la cohésion sociale, de plusieurs vice-présidents – dont Bernard Accoyer, député-maire d’Annecy-le-vieux, et Jean Boutry, maire de Cran-Gevrier.
On peut lire dans le compte rendu :
« Les services estiment la présence de 200 roms sur le territoire.
M. le Préfet exprime que la poursuite de la situation actuelle semble difficile et propose que soient répertoriés un ou deux sites qui pourraient faire l’objet d’une réquisition permettant le regroupement et l’accueil dans des conditions sanitaires, sociales et de sécurité favorisées, sur l’agglomération de ces populations. Ces espaces d’accueil nécessitent la mise en place d’infrastructures, de gestion des déchets, de scolarisation de enfants et de sécurité, notamment en termes de gestion d’accès à ces espaces d’accueil.
Les autres implantations illicites pourraient être évacuées. »
Une agglo qui a traîné les pieds… !
On peut quand même s’étonner du retard pris par la C2a (Communauté d’agglomération annécienne) pour aborder cette question sensible, alors que depuis très longtemps, certaines communautés d’agglomération en France avaient pris le problème à bras le corps.
D’après nos sources, Bernard Accoyer est resté coi pendant toute la réunion.
À la recherche de deux aires
Maintenant que le principe a été adopté, reste le plus difficile pour la C2a : trouver les communes prêtes à proposer deux lieux d’implantation et assurer le financement des structures d’hébergement.
Jean-Luc Rigaut accélérera-t-il le processus alors que deux élections sensibles s’annoncent en 2014 avec les municipales et les régionales !?
Va-t-il accepter d’associer les militants bénévoles pour réfléchir à la question ?
Attendons pour voir.


