ÉDITO Marcher pour dénoncer le racisme c’est important, mais ça ne suffit pas… !
Rappelez-vous !
Dans les années 80, nous étions 10 000 dans les rues d’Annecy à contester la venue de Le Pen à l’appel du CLIC (Collectif de liaison et d’initiative contre le racisme, la xénophobie, le fascisme).
Cela n’a pas empêché le Front national de devenir aujourd’hui un parti respectable et puissant électoralement au même titre que l’UMP ou le PS.
Il y a donc bien eu un échec des politiques menées par toutes les forces politiques, de gauche comme de droite, qui ont été incapables de contenir cette ascension politique menaçante et maléfique du parti d’extrême droite qu’est le F.N.
Le capitalisme sera toujours le berceau du fascisme et des dictatures, même quand il s’habille avec le costume du socialisme
La gauche comme la droite se sont plutôt préoccupées à organiser les élections pour s’installer au pouvoir en plaçant des élus à tous les étages institutionnels, qu’ils soient députés, sénateurs, conseillers régionaux, conseillers régionaux, maires, patrons, haut-fonctionnaires… se concentrant essentiellement sur les stratégies et les tactiques électorales pour conquérir le pouvoir sans s’opposer à la montée triomphale de la mondialisation de la finance qui a mis à genoux tous les États démocratiques en imposant la misère et l’austérité à leurs peuples.
Pendant ce temps là, les citoyens attendaient – le regard tournés désespérément vers les ors de la République – les résultats sociaux et économiques évoqués par les innombrables promesses électorales des partis de gauche comme de droite, aussi impuissants les uns que les autres.
Des citoyens qui voyaient leur pouvoirs d’achat diminuer, leurs emplois disparaître, leur logements devenir de plus en plus précaires, leur santé de plus en plus chère…
Le balancier implacable de l’extrême droite
Comme à chaque période de son histoire, la société capitaliste prouve son incapacité à répondre aux attentes légitimes des peuples, en provoquant des guerres permanentes, de la misère endémique.
Devant l’incapacité des politiques – soumis aux lobbies financiers et économiques – à apporter des solutions, l’extrême droite, faux nez des forces conservatrices de la droite « républicaine », reprend du service en expliquant aux populations malmenées – avec parfois des arguments que le Front de gauche ne désavouerait pas – que les riches sucent le sang des pauvres.
Cependant, elle continue sa démonstration en rendant aussi responsables les immigrés, l’État solidaire qui dilapide l’argent public – issu des impôts et payés par les honnêtes gens – pour nourrir les immigrés les chômeurs qui ne veulent pas travailler…
Dans les années 30, le parti nazi rendait les juifs responsables de la misère populaire, aujourd’hui le FN reprend le flambeau en montrant du doigt les Roms, les immigrés de tout poil, qui assèchent les budgets sociaux, qui occupent des logements, qui volent et pillent, au détriment des « vrais français », des « braves gens » qui travaillent dur pour gagner leur vie, et qui sombrent dans la misère et la précarité.
L’extrême-droite, s’est imposée comme le seul porte-parole de la contestation populaire.
Déçus par une gauche de notable qui n’a pas su répondre à l’attente légitime des couches populaires, les citoyens se sont détournés des élections en s’enfonçant dans l’abstention pour aujourd’hui se retrouver dans les paroles démagogiques du Front National, comme les salariés allemands ont été conquis par l’idéologie nazie introduite par Hitler.
Comment combattre l’extrême-droite ?
La seule et unique issue politique est de tourner le dos à une politique social-libérale, de refuser les diktats de la finance mondialisée, en militant pour une Europe sociale et solidaire, en reprenant en main notre destinée à tous les niveaux de nos territoires, en réinvestissant une agriculture diversifiée de proximité assurant une autonomie alimentaire, en réinvestissant dans nos savoirs faire artisanaux dans tous les domaines de la production locale, en refusant de payer la dette virtuelle qui nous est imposée, en retrouvant notre indépendance financière, en recréant des milliers d’emplois dans la lutte contre le réchauffement climatique, dans la réponse aux besoins de service de santé, d’éducation, de logement…
Reprendre en main notre économie pour partager les richesses.