Mardi 10 septembre, la rue reprend ses droits à la retraite
En point d’orgue de la grève nationale du mardi 10 septembre, « contre la réforme des retraites, pour l’emploi, la valorisation des salaires et la défense des services publics », la FSU, la FGR 74, la CGT, FO et Solidaires appellent les salariés et retraités à manifester dans les rues d’Annecy à partir de 14H00 devant la Préfecture.
Ces syndicats demandent un changement de la politique gouvernementale car les retraites « sont malades de la crise, de l’insuffisance des salaires et du chômage. »
Pour la FSU, l’avenir des retraites passe par un autre partage du travail et des richesses
« Les réformes de 2003 à 2011 ont dégradé les droits à retraite. Déjà l’âge de la retraite a reculé de près de 2 ans pour les personnels du second degré et le niveau moyen des pensions a reculé de plus de 2 points. Les inégalités se sont creusées.
Les mesures décidées placent la France parmi les pays qui ont connu des réformes de retraite parmi les plus sévères en Europe.
Ces efforts demandés aux salariés et aux retraités n’ont pas résolu le problème. Il faut assurer à tous le droit à la retraite à 60 ans à taux plein ».
Réduire le pouvoir d’achat des pensions, augmenter la CSG… cela pèserait sur le pouvoir d’achat des ménages, aggraverait la crise. Les propositions syndicales de lutte contre l’évasion fiscale et sociale, de révision des exonérations ou exemptions de cotisation, d’augmentation des cotisations sont en revanche des sources de financement qui s’attaquent aux racines de la crise.
Des questions et des propositions au gouvernement :
►Un nouvel allongement de la durée de cotisation est inacceptable. La génération 1978 a acquis à l’âge de 30 ans presque 12 trimestres de moins que la génération 1950. Est-il juste et surtout crédible de lui demander 14 trimestres de plus pour le taux plein ?
►La décote, c’est la double peine pour les carrières « courtes » : il faut la supprimer.
►Le pays a besoin de travailleurs qualifiés : il faut valider les années d’étude pour la retraite.
►Pour des fins de carrière plus sereines, il faut rétablir la cessation progressive d’activité.
La CFDT, l’UNSA ne feront pas partie du cortège.
Ces syndicats dénoncent une politisation de la manifestation contre le gouvernement :
«On ne fera pas une manif juste pour manifester. En outre, il y a un certain nombre de progrès dans ce projet de réforme que nous ne pouvons nier».
«On n’est pas dans le non à tout. Le projet de réforme sauvegarde pour nous l’essentiel c’est-à-dire le système par répartition. Pour le reste des difficultés existent pour équilibrer ce régime. Nier ces difficultés et ne pas les traiter, c’est le meilleur moyen de condamner le système».
«Sur la pénibilité, on ouvre une brèche, c’est à nous de continuer à négocier.» «Il y aussi la forme de cette négociation qui pour nous a été saine. On a été écoutés, on n’a pas été dressés les uns contre les autres».
